Robert m’a dit : Avec ce temps, il faut nous nicher

Ce cher Robert, né en 2007, a eu la délicatesse de me rappeler ce mot : « nicher ».

Selon lui, on se niche depuis la fin du XIIIème siècle (« nichier »), donc bien avant l’apparition du chauffage central et des réseaux sociaux devant lesquels s’atermoyer au lieu de faire le ménage.

Robert ajoute également cette origine du latin populaire (« nidiare »), ce qui semble être la preuve que nicher est une activité qui sied à toutes les classes sociales.

Et ainsi après une promenade historico-éthymologique, Robert nous ballade d’animaux en êtres humains et d’êtres humains en objets. En effet, il nous parle de ce verbe « nicher » tour à tour verbe intransitif qui voit les cigognes faire leur nid et plus familièrement les gens s’établir dans leur logement, puis, d’une pirouette devenu verbe transitif où cette fois ce sont des objets que l’on place dans un endroit.

Enfin, Robert y va d’une touche plus personnelle, puisqu’il nous souffle, presque en confidence que l’on peut également « se nicher », verbe pronominal où l’on se cache, se blottit….

Et vous en ce jour de tempête, où donc vous nichez-vous ? Loin du froid, de la pluie, des jours qui se font plus courts et des anciens temps de guerre (11 novembre oblige….) où certains se nichaient dans les recoins pour ne pas voir passer la mort trop vite ?