Sale affaire.
Et, c'est bien connu, une sale affaire naît plutôt la nuit.
Ce matin, mon blog avait disparu.
J'ai d'abord cru qu'il ne pouvait pas s'être aventuré bien loin.
Après une… deux ? heures, j'ai révisé mon appréciation, ah, avec quelle hâte coupable j'avais envisagé la situation.
Je m'en voulais, au passage.
Malgré le fardeau de ce reproche, j'ai poursuivi mes investigations.
Et je les poursuis.
Si je n'avais pas honte, je vous avouerais l'heure à laquelle j'ai constaté sa disparition : vous verriez à quel point ça date déjà.
Vous mesureriez ainsi l'inanité de mes efforts pour remettre la main sur le fuyard.
J'ai bonne mine.
Mon désarroi est tel que si je le voyais rappliquer, là, maintenant, je ne saurais même pas quoi dire.
Tellement je suis vexé.
Car c'est bien le problème principal à mes yeux.
Mon blog a eu envie de me laisser tomber.
Je crois qu'il peut revenir.
Mais même, il m'aura démontré que l'idée de suspendre notre cohabitation ne l'avait pas effrayé, loin de là.