Et pis un pot de Pébéo noir brillant. A côté de Carrouf y’a mon QG, Color’I, un immense magasin de fournitures d’art. Hors de prix, mais j’y resterai des heures, juste pour faire semblant que je suis Manuelle Larcenet... Bon je passe d’abord à Color’I. Evidemment, fermé entre midi et deux. Bon ben on va dire qu’on va aller aux champignons d’abord, d’accord ?
Dès le parking, ça se gâte. Sous prétexte qu’elle a un gros 4X4 et moi une petite Twingo, une pouffiasse manque me foncer dessus tellement elle est pressée de se garer sur le seul emplacement libre à 3km à la ronde. Ben vas-y gare-toi grognasse. Oh pauvre, mais on dirait bien que tu n’y rentres pas dans ce petit emplacement, avec ton gros tout-terrain ! Ca alors c’est trop con ! Ben tant pis hein, je prends.
Galerie marchande : mais c’est quoi ce monde de ouf ? Ok, vu. Dès la première vitrine, ça s’affiche de partout : SOLDES ! Porqua miseria ! C’est les Soldes ! Ben je suis pas rendue… Tant pis, je file aux champignons. A 13h30, j’ai payé. Color’I n’ouvre qu’à 14h, il me reste une demi-heure à tuer en errant dans la galerie. J’hésite entre un magasin de fringues et une boutique de chaussures. Un coup d’œil du côté des fringues : entre le rayon des chemisettes en dentelle et celui des manteaux en poils de Yack, on est à la limite de se la refaire façon Guernica. Ben ça sera chaussures alors. Pas trop de monde, je me ballade négligemment entre les murailles de cartons de chaussures. Et au bout de la muraille, la vendeuse. Elle me regarde, me sourit, ouvre la bouche, regarde mes pieds, referme la bouche, fais volte-face et attaque une autre cliente. Ben quoi ? Moi aussi je regarde mes pieds… Ben quoi ?
Aujourd’hui, grand lavage de jean’s oblige, je suis en jupette. Mais comme il fait un peu frisquet et que mes bottes fourrées ne se sont pas remises de piétiner dans la neige lors du dernier Réveillon, j’ai juste mis des basquets, et par-dessus, des mitaines de mollets. Enfin tu vois quoi ? Ces trucs là… Des guêtres ! Enfin je crois… Voilà donc, aujourd’hui j’ai mis mes Van’s roses/violettes et des guêtres roses/roses par-dessus. Basquets pour le confort, guêtres pour la chaleur, je suis bien. Bon ok, niveau look, j’ai un peu la silhouette de chevilles d’Astro le petit Robot, et ce dans la palette de couleur préférée de Candy (et niveau enfance je suis démasquée : oui j’ai grandit avec les dessins-animés des années 80 !) mais sinon je vois pas où est le problème… Quant à ma vendeuse, elle a le sourire narquois de celle qui a tout compris niveau mode et qui plaint sincèrement ces pauvres filles qui en sont encore à 6 mois en arrière (ou 6 ans ?). Moi, c’est vrai, y’a
Sinon, rien à voir, mais il vient de se passer une chose miraculeuse, là pendant que j’écrivais : le chat Saucisse vient de bondir sur mes genoux pour y patouner à loisirs. Elle m’a bien enfoncé ses griffes sur les cuisses. Me souvenant tout à coup que j’étais en jupette, et donc en collants, ces machins si fragiles que j’arrive même à les filer en passant trop près de la plante verte, j’ai renvoyé Saucisse à sa gamelle vide. Et vérifié l’état des collants, avec déjà une larme au coin des yeux : ils sont intacts ! Que quelqu’un me file le numéro du Vatican, faut que je fasse de suite homologuer ce miracle !