Ratification du traité Européen : grotesque stratégie du PS

Publié le 09 janvier 2008 par Nicolas J
Vive Henri Emmanuelli pendant que Jack Lang continue à dire des bêtises. En l’occurrence, je pense que la direction du PS qui a défini des choix grotesques pour la ratification du referendum est composée de fous furieux qui ont oublié toute intelligence politique.
Il est évident qu’il faut aller voter à Versailles et voter « contre ». Il faut d’ailleurs aussi voter « contre » à l’Assemblée (le vote aura lieu quelques jours avant celui au Parlement) et les socialos ont choisi de voter « pour » !
Petit 1 : le peuple est contre et l’a montré en 2005.

Petit 2 : le système de vote fait que le vote « contre » n’a aucun impact par rapport à l’abstention (il faut que 3 votant sur 5 « inscrit » vote « pour » pour qu’un texte passe : ne pas voter et voter « non » reviennent au même c'est-à-dire ne pas voter « oui » (je dis 3/5 de mémoire). Un farouche partisan du texte ne fera pas « tomber » le texte s’il choisit de voter « non » alors qu’il voulait s’abstenir.
Petit 3 : pendant sa campagne, la candidate socialiste avait promis un referendum. Accepter le vote par le parlement consiste à renier le programme récent du Parti Socialiste.
Petit 4 : une telle décision n’a pas à être prise par une instance quelconque du Parti Socialiste chaque député et chaque sénateur doit voter en son âme et conscience. Les divisions sont connues ! 1995 a été une catastrophe pour le Parti Socialiste : il faudrait en tirer des leçons. En outre, les instances nationales du PS n’ont plus la légitimé pour prendre ce genre de décision, compte tenu que François Hollande est fortement contesté.
N.B. : Cette dernière phrase est un avis personnel, je ne suis pas membre du PS, je n’ai donc pas spécialement de légitimité pour parler des décisions qui y sont prises (je précise ça, sinon Dagrouik va me tomber dessus).
Petit 5 : le vote de 2005 et quelques événements depuis ont montré que les partenaires de l’Europe sont profondément libéraux (au sens « économique » du terme). L’Europe s’éloigne depuis progressivement de l’idéal de société que peut avoir la gauche socialiste et qui m’a poussé à voter oui en 2005. Tiens ! Regardez la pétition que j’ai relayée ce matin (sur la directive Européenne sur l’immigration).
N.B. : On me rétorquera qu’il est urgent de revoir le mode de fonctionnement de l’Europe pour que ça fonctionne mieux ! On est bien d’accord ! Mais avec le traité actuel : la directive en question pourra être prise sans mon avis (je n’ai pas dit mon accord). Il faut que des débats aient lieu à l’échelle Européenne or j’ai découvert ce projet de directive parce qu’un copain d’une copine en a parlé dans son blog ! Il faut que ça cesse. On nous balance un président bling-bling et pendant ce temps là, la société évolue discrètement de manière caricaturale !
Petit 6 : le Parti Socialiste doit rappeler qu’il est contre cette économie ultralibérale (ce qui ne veut pas dire contre l’économie marché) qui laisse gaillardement 20% de la population dans la misère la plus totale pendant que 70% travaille pour le seul bonheur des 10% qui restent (si j’ai bien compté).
Petit 7 : Bordel, quand on est dans l’opposition on s’oppose ! En ne combattant pas ce texte bruyamment, vous crédibilisez la stratégie d’ouverture de Nicolas Sarkozy. Vous tombez bêtement dans le grotesque piège qu’il vous tend !
Il y a des baffes qui se perdent ! Surtout pour Jack Lang qui clame partout que le texte est très bien.
Au moins Henri Emmanuelli sait défendre ses opinions.