Magazine Journal intime

Ingrid Betancourt dans mon kinder surprise

Publié le 14 novembre 2010 par Anaïs Valente

Je suis en train de rattraper mon retard de cassettes vidéo pleines de brols enregistrés.  Et ce sont des kinder surprises que ces cassettes, puisque je ne note rien, donc je ne sais jamais à quoi m’attendre : Oooooh, un épisode de cette télésuite de France 2 qui en compte cinq, mais lequel est-ce ?  Oooooh, un téléfilm avec Michèle Laroque, que j’ai déjà vu ! Ooooh, cette émission sur Ingrid Betancourt, adjugé, je regarde.

Et je regarde.

Et en regardant cette tranche de sa vie, une tranche de huit ans, de 2002 à aujourd’hui, je réalise combien mon blog est vraiment un « journal ».  Quand je l’ai commencé en 2006, elle était captive depuis quatre ans.  J’en ai parlé plusieurs fois.  Quand elle fut libérée en 2008, j’ai fait des bonds de joie, passque ces otages prisonniers, elle, les moins médiatisés, les journalistes de France télévision actuellement encore, on y pense régulièrement, pas tous les jours non, mais régulièrement.  Quand les rumeurs ont couru sur son caractère en captivité, son amitié bousillée avec son assistante Clara, j’en ai pas parlé.  Les rumeurs, ce sont des rumeurs.  Mais surtout, de quel droit juger qui que ce soit qui a vécu cet enfer ?  Un sale caractère ?  Egoïste ?  Méchante ?  Qui ne le serait pas dans une telle situation ?  Ben voyons.

Très belle émission donc, que celle-là, enregistrée début septembre je pense, regardée plusieurs semaines plus tard, durant laquelle Ingrid revient pour la première fois sur ce qu’elle a vécu.  L’horreur de la jungle, les multiples tentatives d’évasion, la captivité totale, jusqu’à devoir supplier pour faire pipi ou avoir de l’eau, la promiscuité qui crée une telle animosité entre captifs, les messages radio de sa famille, qu’elle aura dû attendre une année avant d’entendre, son père mort un an après l’enlèvement…

Son livre a dû sortir depuis, d’aucuns diront qu’elle se fait du fric sur son enlèvement.  Moi je dis qu’écrire est une thérapie.  Et que tous ceux qui écrivent, racontent leur vie ou de la fiction, le font par besoin, par envie ou par pulsion.

C’était une jolie surprise dans ma cassette kinder…


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