Bien sûr, on s'habitue aux célébrations des exploits des martyrs. Pourtant, nous ne nous habituons pas à la moindre de nos propres douleurs.
Quand sainte Sophie encourageait ses filles toutes jeunes au martyre, elle était déjà chrétienne, elle avait la connaissance de la sainteté à laquelle devait conduire ce martyre, mais les mères des innocents de Béthléem n'étaient pas chrétiennes, bien sûr, et ce massacre était pour elles un drame indescriptible. C'est donc la fête du martyre de ces 14 000 petits enfants, et c'est aussi celle du martyre de leurs mères, bien qu'elles ne soient pas couronnées de nimbe sur l'icône.