Alors que le roitelet élyséen est au plus bas, plus bas que terre même, à gauche, s’ouvrira un débat pour l’accélération du calendrier en vue des primaires. En effet, mieux vaut désigner le plus rapidement possible, la femme ou l’homme qui représentera la gauche lors de l’élection présidentielle de 2012. Elle a lieu dans 18 mois.
Va-t-on, ad vitam aeternam s’appuyer sur un pouvoir phallique ou montrer ses biscottos pour faire croire aux uns et aux autres que la politique est une question de mâles ? On l’a vu en 2007, Ségolène Royal avait simplement réduit les soi-disant éléphants du parti en éléphanteaux. Le même scénario se dessine malgré les efforts de certains de mettre à mal un élan, pour un seul homme. Ce dernier, Dominique Strauss-Kahn (DSK) pour ne pas le nommer, dont on se demande s’il est de l’opposition, peut-il faire le poids devant la dame du Poitou dans une primaire transparente ? Non.
Si DSK aime son parti et la France, il doit pouvoir se sacrifier. Ce serait un véritable test pour mesurer sa capacité à se mettre au service des autres. Alors que Harlem Désir, n°2 du Parti socialiste, l’ex-Premier ministre Laurent Fabius et même Martine Aubry la première secrétaire du PS semblent être dans une position intenable, l’avenir risque de se jouer sans eux. En effet, de Benoît Hamon en passant par François Hollande ou Manuel Valls et Arnaud Montebourg, plus les militants dans leur majorité, c’est chacun qui appelle de ses voeux, à l’accélération du calendrier.
Ne dit-on pas souvent que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ? Selon le calendrier adopté par le PS, le dépôt des candidatures doit avoir lieu en juin 2011 et le candidat sera ensuite désigné à l’automne de la même année. Une hérésie, vu l’actualité actuelle. Peut-on compter sur des personnalités comme l’Arlésienne DSK ? A quel moment s’est-il opposé durant déjà 3 ans ? Non, pour le PS, c’est un plomb. Il est plus que grand temps de passer aux choses sérieuses, pour la dignité du PS et la sérénité de son représentant en 2012, qui pourra mieux rassembler ensuite. Et, vu le contexte, il faut rapidement investir la seule qui a des propositions éprouvées et la force de caractère pour les mettre en oeuvre : Mme Royal. Enfin, pas l’investir comme ça se fait à l’UMP avec Copé, mais l’élire.
Le mot juste, la force tranquille, Ségolène Royal, sans être populiste comprend le peuple et parle en son nom sans forcer. C’est la voix des laissés-pour-compte du sarkozysme, ce régime qui pousse de plus en plus son flirt avec l’extrême-droite. Malgré tous les scénarii échafaudés ici et là, rien n’y fait. Mme Royal est plus que jamais présente. Son retour médiatique et son offensive qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive après l’intervention cataclysmique de Sarkozy-passez-moi l’expression-, devant un trio de journalistes boiteux, sans voix et sans consistance, est salutaire. Aucune compromission et sans concession.
Chacun sait, au Parti socialiste comme ailleurs, que Ségolène Royal dans l’arène politico-médiatique est imbattable. Un véritable rouleau compresseur, craint, redouté et jalousé. Véritable métronome de la politique française, cette femme que certains esprits chagrins avaient enterré très tôt, aujourd’hui, ils en sont pour leurs frais. Ils ne savent plus à quels saints se vouer. Ségolène Royal était, est, et sera toujours debout. Ils ne leur reste plus que la calomnie pour tenter de mettre à mal la machine royale de Mme Royal. Hélas, aujourd’hui, grâce à Sarkozy sans doute, les Français ont désormais appris à faire le distinguo entre le bon grain de l’ivraie. Ségolène Royal était sur France 3 hier soir. Lien vidéo