Hangzhou ne veut plus nous relâcher!

Publié le 19 novembre 2010 par Addiction2010

Voilà bien une heure que l’avion qui doit me ramener en Europe devrait être parti de Hangzhou. Nous devrions être en route vers Amsterdam et le Boeing de KLM devrait avoir atteint son altitude de croisière. Mais nous sommes toujours au sol : ainsi en ont décidé les autorités chinoises qui ont bloqué tout le trafic aérien. Au moment où j’écris cela, nous espérons que l'incident ne durera pas trop. Déjà, la correspondance pour Paris est ratée mais il reste de la marge jusqu’au dernier Amsterdam-Paris de la journée.

Hangzhou veut-elle nous garder ? Ce matin, au réveil, je suis allé marcher au bord du lac. L’air était frais et humide, mais le soleil perçait et illuminait déjà le temple que l’on apercevait un peu plus loin sur les hauteurs. Le lac était encore calme et les nombreux bateaux attendaient, comme à Venise les gondoles, les touristes romantiques. Marco Polo, lui, par sa statue de bronze était droit, impassible et rappelait qu’il avait, arrivant à Hangzhou, déclaré trouver la plus belle ville du monde. Faut-il penser qu’en ce temps là, Venise n’était qu’un village de pêcheurs, un amas de cabanes dressées dans une lagune boueuse ?

Il est loin Marco Polo. Heureusement, l’avion est à peine à moitié plein et les hôtesses en uniforme bleu clair sont très professionnelles. Elles font tout ce qui est en leur pouvoir pour rassurer les passagers et les aider à passer ce moment. Pourtant, nous savons tous que cela ne peut durer très longtemps et qu’il vaudrait mieux que la situation évolue bientôt : non que les réserves de champagne et jus de fruit puisse s’épuiser rapidement mais il est clair que tout le monde va bientôt se lasser de rester ainsi dans l’expectative.

Ah voilà ! C’est la voix du commandant de bord ! On a des informations ! Quelques mots en néerlandais, puis quelques autres en anglais pour annoncer que le détail va être donné d’abord en néerlandais. Bon. Nous devrions donc partir avec 2 heures de retard. Comme dit le captain, on n’a pas le choix, on doit subir…Il dit que c’est fréquent ici à Hangzhou, mais aussi à Shanghai et que toutes les compagnies subissent cela. Certes, on n’y peut rien mais cela n’arrange pas la question de la correspondance à Amsterdam. Pour çà, on verra plus tard.