Lettre de Melle Nini à Amon, par Pimprenelle, défi 42

Publié le 19 novembre 2010 par Adamante

Melle Nini a écrit une lettre à Amon suite au défi 42 des Croqueurs :

Mon humaine à moi 

   LES CROQUEURS DE MOTS

A la barre LILY 

Capitaine   TRICÔTINE 


Chers amis Croqueurs,

Melle Nini  vit chez Pimprenelle, mais si, vous connaissez Pimprenelle, elle vous rend visite régulièrement, et comme elle n'a pas de blog et que mon humaine de compagnie l'apprécie, eh oui, Pimprenelle est aussi conteuse, elle a décidé de la publier dans sa boite à rêves.

Comme j'ai donné mon accord pour porter à vos yeux cet échange épistolaire, je vous demande de l'accueillir avec tout l'enthousiasme que vous savez témoigner quand quelque chose vous plait. Et là, sans trop m'avancer, je suis certain que ça vous plaira !

Amon dit Mamon (on s'y fait vous savez aux surnoms idiots)


P.S.  Certains d'entre vous se sont inquiétés au sujet de la poudre noire dont Elle use, je les rassure, ce n'est pas celle des pistolets ni celle du café lyophilisé (beurk!) non, c'est un mélange de céréales torréfiées qui n'est pas au goût de tous, mais bon...

Cher Amon Râ,

J’ai bien lu ton courrier La concernant.

J’ai entendu rire, Mon Humaine à moi était devant cette drôle de machine qu’Elle appelle son ordinateur. Elle ronchonne toujours après, mais Elle est devant pour lire les nouvelles et répondre. Lorsque je l’ai entendue, j’ai voulu savoir de quoi il retournait. Elle n’est pas gênée, Elle avait ouvert mon courrier !

En premier lieu, j’ai vu ta photo et je te trouve super, tu es beau comme un dieu. Tes yeux ressortent bien dans la couleur de ton pelage. Tiens, je ne crois pas être une vieille frustrée, mais j’aimerais bien y glisser mes pattes de chatte, t’inquiète pas, je ne te ferai pas d’avances, d’ailleurs je suis dans le même cas que toi, je pense, ce qui n’empêche pas l’amitié.

Dis donc, tu as une vie de roi. Mais j’avoue que la mienne n’est pas mal non plus, dans un autre genre. Toi, c’est fauteuil au singulier, moi c’est pluriel. Bon au début c’était comme toi, mais j’ai joué de la pupille et de ronrons aux bons moments et j’ai eu gain de cause : je me suis accaparée Son fauteuil sur lequel, Elle aussi, a mis une couverture, moi, je ne patoune pas, Elle dit que je tricote. Maintenant que j’ai le droit, j’ai changé de fauteuil ! Oui, je le fais pour bien marquer que chez Eux, je suis chez Moi. Et, il y a aussi le fauteuil près du poêle, car il y a un poêle. Si tu savais, c’est une merveille. Si j’ai un peu froid, c’est là que je vais.

Moi, la cuisine, pas de problème, je sais seulement qu’Elle ne veut, absolument pas me voir sur les meubles. J’ai quand même droit au dossier de la banquette. Je lui ai fait comprendre que de là, j’ai une vue imprenable sur le jardin. Bé, comme je n’ai pas le droit aux meubles et que l’évier est sous la fenêtre … Il faut bien se débrouiller.

Le rituel café, c’est Lui, Elle c’est tisane !

Mon nom est venu par hasard. Je suis arrivée chez Eux, juste après leur anniversaire de mariage et Elle a dit : ce sera Anniv’. Tu parles d’un nom ! C’est vrai qu’il y a des moments où je me pose des questions sur ses neurones. Et Nini s’est imposé. Non, pour Elle, c’est même, Mademoiselle Nini. Tout cela parce que je sors la nuit et que parfois je rentre très tard. Alors Elle dit que je suis sa lionne des boulevards. Je n’ai pas encore tout compris, je compte sur toi qui est Grand parmi les grands pour m’expliquer.

Connais-tu la vie en liberté ? C’est F o r m i d a b l e. L’ennui, c’est que maintenant portes et fenêtres sont fermées trop souvent à mon gré. Je suis obligée de passer par le sous-sol et de cogner à la porte. Et là, c’est l’enfer, lorsqu’il pleut, Elle veut absolument m’essuyer les pattes et j’ai horreur qu’on y touche. N’empêche, le régime, je ne connais pas.

Chez moi, c’est comme chez toi, c’est calme. L’ennui, c’est quand Elle se met à parler toute seule. Bon, j’ai compris qu’elle met ses idées en place en vue d’une racontée. Au début, j’ai été un peu surprise car le ton n’est pas toujours le même, parfois, je me dis même : tiens Elle est en colère. Mais non, c’est cette drôle de chose qui lui trotte dans la tête.

Amical miaou d’une campagnarde

Mademoiselle Nini