Tous, lundi 14 janvier 9h00 au tgi de creteil.

Publié le 11 janvier 2008 par Menye Alain
Arche de Zoé : Tous, lundi 14 janvier 9h00, Tribunal de Créteil
Paris, le 11 janvier 2008,

Arche de Zoé : Tous, lundi 14 janvier 9h00, au Tribunal de Grande Instance de Créteil
Dans l’affaire Arche de Zoé, le 14 janvier 2008, le Tribunal Correctionnel de Créteil décidera de la commutation de la peine de 8 ans de travaux forcés en prison ferme.

Les médias français répètent en boucle que les juges devront adapter la peine en minimisant la responsabilité des condamnés. Ils présentent comme coulant de source que la peine de 8 ans de travaux forcés sera commuée en 8 ans de prison ferme avec remise de peine pour bonne conduite au bout de 3 ou 4 ans. Le Cofod, relais en France de l’Arche de Zoé, organise un rassemblement de soutien aux condamnés devant le TGI de Créteil le 14 janvier.
Nous avons pu voir sur FR3 le documentaire de Marie-Agnès PELERAN avec ses révélations accablantes sur les réalités de l’opération dite de sauvetage d’enfants orphelins du Darfour.
Nous savons tous aujourd’hui que les condamnés [certains au moins] essayaient de convaincre des mères d’enfants qui n’étaient donc pas orphelins pour qu’elles confient leurs progénitures à l’Arche de Zoé. Nous avons encore en mémoire cette scène de vérité où l’on dit à des mères que si elles veulent laisser leurs enfants au centre, c’est irréversible.

Cinq (5) mères avaient appris que les enfants ne resteraient pas à Adré, mais qu’ils seraient emmenés plus loin à Abéché au Tchad. Adré est une ville de l’Est du Tchad près de la frontière avec le soudan et Abéché est une grande ville régionale aussi de l’est du Tchad. Sur ces cinq mères, après une longue discussion, seule une mère a accepté de confier son enfant pour qu’il soit scolarisé à Abéché ; les autres mères sont reparties avec leurs enfants parce qu’elles ne voulaient pas que leurs enfants soient trop éloignés d’elles jusqu’à Abéché ; elles n’ont pas écouté les intermédiaires qui voulaient aider ces enfants de leurs villages pour qu’ils soient scolarisés à Abéché.
Preuve en est, d’une part, que les condamnés savaient que les enfants n’étaient pas orphelins et, d’autre part, que les mères ne voulaient pas abandonner leurs enfants, surtout pas pour partir en France qui est vraiment beaucoup plus loin qu’Abéché ; c’est d’ailleurs pourquoi on leur a toujours caché que les enfants seraient emmenés définitivement en France.
Cette insistance à vouloir convaincre des parents d’abandonner leurs enfants est à rapprocher des tracts du site du Cofod (http://www.cofod.fr/telechargement/tractA5pourimpressionmaison.pdf) où l’on peut lire "IL FAUT AU MOINS 1000 FAMILLES POUR QUE L’OPERATION AIT LIEU", surtout quand on sait qu’ils n’avaient pu recueillir "que" 103 enfants et que certaines familles allaient recevoir plus d’un enfant. Y a-t-il eu panique de ne pas pouvoir remplir les engagements pris auprès des parents d’accueil qui avaient payé ?
Eric Breteau et ses soutiens insistent à vouloir accuser tant les vrais parents d’avoir abandonné leurs enfants que les intermédiaires de leur avoir menti, alors que ceux-ci voyaient l’opportunité de scolariser les enfants à Abéché au Tchad, et non en France à cause des mensonges de Breteau.
Cette insistance est tout simplement inacceptable ! Cela renvoie incontestablement aux mensonges insistants sur "les Africains qui ont soi-disant vendu les Africains" et que gobent aujourd’hui même des Africains de la même manière qu’on leur a fait croire que les parents et les intermédiaires du Tchad ont "livré" les enfants.
C’est toujours la même technique de l’aide empoisonnée qu’on appelle aide humanitaire avec au bout du compte un seul et même objectif : vider l’Afrique de sa population en tuant sa capacité de reproduction puis venir coloniser une terre riche inhabitée qui n’appartient à personne, dixit Victor Hugo.
Nous rappelons que Éric Breteau et ses amis ont répété publiquement qu’ils étaient prêts à recommencer.
Ils ont donc annoncé publiquement qu’ils étaient des récidivistes prêts à recommencer à la première occasion.
Réduire la peine de prison ou l’assortir de remise de peine, c’est encourager les condamnés à récidiver,
Réduire la peine de prison ou l’assortir de remise de peine, c’est encourager les autres membres du réseau,
Réduire la peine de prison ou l’assortir de remise de peine, c’est encourager ce type de crime en Afrique et ailleurs,

Réduire la peine de prison ou l’assortir de remise de peine, c’est se faire complice de ces razzias modernes,
Réduire la peine de prison ou l’assortir de remise de peine, c’est insulter les Africains.
Les Africains n’accepteront pas une peine inférieure à "8 ans, incompressible, sans remise de peine".

La peine prononcée pour commuer la peine de 8 ans de travaux forcés doit respecter le caractère dissuasif du jugement du tribunal tchadien visant à empêcher toute récidive.
La peine doit au minimum être de : 8 ans, incompressible, sans remise de peine et assortie de : l’interdiction définitive pour les condamnés de participer directement ou indirectement à des réseaux humanitaires œuvrant pour des enfants, sous peine d’encourir une nouvelle peine de prison au moins égale à 8 ans ferme. la dissolution de l’association Arche de Zoé créée par le condamné Eric Breteau ainsi que des structures associatives créées par l’Arche de Zoé et dont l’objet est l’aide aux enfants. l’interdiction pour les condamnés de se rendre au Tchad ou au Soudan

Une enquête doit être menée pour savoir comment s’est constitué le cœur du réseau qui soutient Éric Breteau afin de se prémunir contre ce type de crime : qu’est-ce qui les unit ? Quels intérêts/objectifs communs partagent-ils ?
Gilbert Léonard Source: THOTEP.