Étrange duel que celui qui se tient dans mon inconscient (pas si in- que cela d’ailleurs..) ces temps ci. Partagé entre des fougueuses envies de sauvageries sous la couette, dans un coin de rue, à l’arrière d’un taxi et le repos de doux câlins, de romance et autres cadres écoeurant pour beaucoup.. je joue du regard au moment opportun mais en vérité, je reste aveugle sur tant de choses.
Tandis que le chevalier à l’étoile rouge virevolte dans son offensive, il se fourvoie dans une luxure qu’il ne savoure même pas. Face à lui, le chevalier à l’étoile verte s’est retranché dans une parade défensive. Son coeur est la proie du doute. Amour, sentiments, ces choses semblent si lointaines, elles ne résonnent presque qu’avec chimères et légendes perdues. Il remonte à loin ce dernier Amour, ce dernier soupir de contentement, si loin qu’il peine désormais à se souvenir de ses jours heureux. Un voile opaque s’est abattu sur sa perception des choses. S’ajoute à cela un contexte culturel aux références différentes. Un véritable labyrinthe dont le fil d’Ariane lui coupe plus les mains à mesure qu’il le suis qu’il ne l’aide.
Un matin je me lève, le vert des bois se conjugue si bien avec mes envie de t’aimer, toi qui t’approche et t’éloigne à la fois, à quelques kilomètres à peine de moi… toi qui souffle les mots que j’ai besoin d’entendre.. et alors que le jour s’éteint, le ciel d’un rouge pourpre illustre parfaitement le feu qui embrase mon bas ventre et ses envies décadentes.
Voici que surgit de nul part le juge qui va mettre tout le monde d’accord. Mais alors qu’il clâme sa sentence, les lèvres se plissent et soulignent des mots que nul n’entend.. pas même un murmure. Aucun des deux chevaliers n’arrive à percevoir l’ombre d’un souffle.
Cela veut il dire que je ne suis pas prêt à entendre la vérité ? Loin de moi l’idée que tout se décide et s’ordonne… mais dans un tel bazar intérieur, faire du propre ne me ferait pas de mal…