Parce que j'ai fait la maline chez Daydreamer, me voici tagguée...
Le thème : citer au débotté 15 écrivains qui m'ont marquée.
Pour éviter toutes spéculations sur mes préférences, les voici par ordre alphabétique avec, en prime, l'oeuvre qui m'a le plus marquée ou que j'ai le plus aimée chez chacun.
Jean Anouilh : Un amour d'adolescente pour une oeuvre riche, drôle (pas toujours, hein, mais ses "Fables"...), puissante, belle, humaniste. La découverte émerveillée : "Antigone".
Jane Austen : Littérature anglaise romantique du XVIIIè mais j'assume complètement. J'aime ses histoires et sa façon de décrire les gens, la société et les paysages. L'inévitable : "Orgueil et préjugés", bien sûr !
Nicole de Buron : L'humour, l'auto-dérision, la légèreté... C'est facile, c'est bon, ça fait sourire. Le plus top de chez top : "Dix jours de rêve" qui est mon livre à bonheurs.
Agatha Christie : Vieillot à souhait mais pas ringard pour deux sous. Je ne sais pas vous mais je ne peux pas faire autrement que d'essayer de trouver le coupable et le pourquoi du comment. Je dirais "Le crime est notre affaire" pour éviter d'avoir à choisir parmi l'une des aventures de Poirot et puis parce que Tuppence est absolument horripilante mais c'est ce qui fait son charme !
Alexandre Dumas : Le panache de la littérature classique ! La fougue du roman de cape et d'épée. Le romantisme au sens noble. Je ne peux pas choisir entre "Les trois mousquetaires" et "Le comte de Monte-Christo". Bon, ben tiens, un que très peu connaissent "Mémoires d'un médecin" (série de quatre livres comprenant : Joseph Balsamo, Le collier de la reine, Ange Pitou et La Comtesse de Charny et dont j'ai joué une adaptation au théâtre)...
Guy de Maupassant : Le plus grand, le plus talentueux ! Il n'a pas la place qu'il mérite au panthéon littéraire et pourtant... Un style pur et simple. Un regard cruel, cynique mais réaliste. Chez lui, les mots coulent comme de l'eau d'un ruisseau, tout en douceur, en vaguelettes et méandres mais n'oubliez jamais que l'eau est puissante et dévastatrice... Premier souvenir : "Une partie de campagne" si léger en apparence et si dur dans le fond.
Alfred de Musset : Mais en tant qu'auteur de théâtre, pas en en tant que poète. Un style fin et sans fioriture. Des comédies légères et virevoltantes. Et puis, jouer "Lorenzaccio" sur une scène, ça marque une vie !
Caroline Quine : J'ai dû lire la quasi-totalité des "Alice" ! Je me souviens du premier qui m'a été offert à mon anniversaire par celui qui était mon amoureux en primaire : "Alice et le dragon de feu"...
Edmond Rostand : Pfffff, difficile de dire si c'est le livre ou l'auteur car je n'ai lu que cette pièce de lui... La plus belle pièce de théâtre de la langue française, en revanche, ça, c'est certain : "Cyrano de Bergerac"... Je m'émerveille et vibre encore à chaque lecture.
J K Rowling : Ou comment rendre je ne sais combien d'adultes accros à la littérature pour enfants... Je n'avais vraiment pas envie de m'y mettre mais le jour où j'y ai enfin mis le doigt, tout le reste est parti avec ! Ceci dit, pas sûre que ses autres livres me transporteraint autant que la saga "Harry Potter"...
William Shakespeare : THE dramaturge ! Un génie qui fait que même quatre siècles après, on peut transposer son texte (Roméo et Juliette, en l'occurrence) dans un univers complètement contemporain et baroque et ça passe encore merveilleusement... Mon ami chéri : "Beaucoup de bruit pour rien"
Luis Sepulveda : Le réalisme (d'une existence de lutte et de fuite sous une dictature) et la poésie (pas en tant que style littéraire). Mon chouchou : "L'histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler". J'aurais voulu pouvoir écrire un tel texte !
John Steinbeck : La découverte de l'univers américain post crise de 29 (moins dans "A l'est d'Eden", forcément puisqu'il a été écrit plus tard). Un style net et sans bavure. La plus grosse émotion : "Des souris et des hommes".
J R R Tolkien : La découverte de la Fantasy (oui, je m'y suis mise sur le tard !), un rêve sublime et accompli... Relire encore "Le Seigneur des anneaux" !
Oscar Wilde : Le cynisme (encore), l'absence de complaisance, le talent de la plume... L'Angleterre du XIXè passée au crible. Peut-être la légèreté de "Un mari idéal"...
Emile Zola : Le journaliste littéraire. Des descriptions hyper pointues mais qui ne s'embarrassent pas d'inutiles fioritures romantiques à la Balzac (Beurk !). L'archétype du roman social au XIXè en plus. J'adore ! J'hésite entre "La bête humaine" et "Pot Bouille"...
Zut, j'en ai seize !!! Je ne sais lequel enlever et j'en ai plein d'autres à rajouter... Je fais comment ???
Bon, allez, on va enlever Caroline Quine parce que je l'ai lue il y a plus de 22 ans et c'est le délai de prescription légale... Mouairf !
En fait, c'est très frustrant comme exercice...
D'abord, quinze, c'est beaucoup trop peu (si, si, je vous jure).
Ensuite, il peut être difficile de distinguer l'oeuvre qui marque et l'auteur qui marque. C'est le cas pour Cyrano car, hormis cette pièce, je ne connais rien d'Edmond Rostand. De même un livre pour gamins qui m'avait franchement marquée étant petite, c'était "Mademoiselle Trouble fête" de Madeleine du Genestoux mais je n'ai rien lu d'autre de cet auteur et c'est vraiment l'histoire de ce livre qui m'avait fait rêver...
En même temps, on peut avoir lu tous les livres d'un auteur sans que cela n'amène quelque chose de très marquant. C'est pour ça que j'ai mis Agatha Christie. Je les ai tous lus (ce qui n'est pas complètement anodin quand même !) et je les aime bien mais cela ne change rien à ma vie.
Anne Perry aurait pu également rentrer dans cette même catégorie, mais il fallait faire un choix !
Enfin, je me suis limitée (sinon c'était mission impossible) aux auteurs qui m'avait marquée de façon positive or on peut aussi être marquée de façon négative (pour moi, il y aurait, sans réfléchir : Paul Verlaine, Albert Camus, Umberto Eco, Rohinton Mistry, Gustave Flaubert...)
Bref, j'ai fait ma petite sauce tout en essayant, malgré tout, de coller à la règle du jeu pour une fois...
A bientôt !
La Papote
* C'est le titre d'un livre de Daniel Pennac qui collait bien à l'affaire mais que je n'ai pas eu l'occasion de lire...