Christophe Mercier
24/11/2010 | Mise à jour : 17:35 Réagir
Dans Parti tôt, pris mon chien, la romancière écossaise confie une nouvelle enquête à son détective solitaire et triste.
Sous un titre aussi inattendu et encore plus cryptique que d'ordinaire, Kate Atkinson nous offre un de ces romans jubilatoires dont elle a l'habitude, la quatrième dérive de l'ex-inspecteur Jackson Brodie devenu un détective privé minable, dépourvu de cartes de visite. Il a une fille dont l'adolescence le laisse perplexe, et un fils dont la mère est mariée à un autre homme. C'est un homme solitaire et triste, persuadé de la noirceur du monde et de la souffrance des hommes, et plein d'humanité
Il est un peu l'alter ego de la romancière, qui, à l'image d'un Paul McCartney, énumérant, dans Eleanor Rigby, une litanie de vies de solitude, éprouve pour tous ses personnages un intense sentiment de compassion.