Par Eric Bietry-Rivierre
19/11/2010 | Mise à jour : 11:42
Deux historiens ont reconstitué la vie et l'œuvre d'un grand peintre lyonnais.
(Envoyé spécial à Lyon)
La Fuite en Égypte, de Louis Cretey. (Aix-en-Provence/Musée Granet/B. Terlay)
L'histoire de l'art se confond parfois avec le genre policier. En témoigne la belle énigme que sont en passe de résoudre Pierre Rosenberg de l'Académie Française, ancien patron du Louvre, et Aude Henry-Gobet, jeune chercheuse ayant fait ses classes à la Villa Médicis. Ensemble, ils se sont penchés sur le cas de Louis Cretey, un peintre du XVIIe siècle français mystérieux et mal connu.
Jusqu'alors seule une dizaine de passionnés le collectionnait. Cretey n'apparaît qu'en pointillé dans les musées de Detroit, Stockholm, au palais Barberini de Rome, au Vatican et au Louvre. Quelques érudits lyonnais savaient aussi que la capitale des Gaules lui devait le décor du réfectoire de l'abbaye de Saint-Pierre, aujourd'hui hall d'entrée du Musée des beaux-arts (récemment restauré grâce à la fondation BNP Paribas), et celui de l'ancien palais de justice. Autrement, ne subsistent que trois lettres autographes avec date et signature. Des indices matériels trop maigres pour reconstituer une vie et une carrière…