« L’on se repent rarement de parler peu,
très souvent de trop parler. »
Jean De La Bruyère
Minimum que Maxime m’aime
Tellement je l’aime au maximum
Parfois c’est vrai, ça m’fait de la peine
Quand on me dit qu’il fait des siennes
Je le sonne et lui dit Maxime :
« Un minimum, il faut qu’tu te tiennes
Tiens donc ta langue et ses phonèmes. »
Il serre mes deux mains dans les siennes :
« Ma toute douce, ma jolie mienne
Si tu savais combien je t’aime… »
Et bien sûr cette voix câline
M’adoucit et m’en turlupine
Chaque émotion, il la butine
Et de sa bouche sort une comptine
Un bon mot, une maxime
Minimum que Maxime m’aime
Tellement je l’aime au maximum
Que Maxime m’aime un maxima ?
Ce serait quand même un minima
Je suis croc de ce p’tit bonhomme
Normal, je suis la maman de ce môme
Maxime est maintenant devenu homme
C’est un poète, ça vous étonne ?
Il écrit des livres pour les mômes
Il mixe les voyelles, les consonnes
Un peu d’humour de cardamôme
Et la recette est toujours bonne
C’est vrai, je l’aime au maximum
Mon fils, mon gosse, mon petit chum
Il répète toujours ce sale môme :
« Tu sais ce qu’on dit des vieilles pommes ?
Plus elles sont fripées, elles sont bonnes
Maman je t’aime un maximum
Au maximum qu’on aime une pomme ! »
Le 27 novembre : nous les vieilles pommes n’oublierons surtout pas de fêter tous nos Maxime, Max, Maxou, Maxi éternellement loquaces.