(A ne pas confondre avec Atchikatchikatchik aïe aïe aïe ou avec atchoum, le nain de Blanche-Neige).
Je n’ai pas souvenance que ce film soit sorti en salles à Namur, mais j’ai peut-être zappé…
C’est donc suite à de bons conseils, et à un copier coller sur mon super disque dur externe de la mort qui tue la vie, que j’ai, en ce samedi soir (enfin, en ce samedi fin d’après-midi), décidé de regarder Hatchi.
On m’avait dit de préparer mes mouchoirs, mais j’ai pas suivi le conseil. Après tout, des films sur les chiens, sur la mort, voire sur les deux, ben ça existe depuis des lustres, je suis blasée. Et les chiens, ça me fait pas vraiment pleurer.
Et puis y’a Richard Gere, le seul, l’unique, alors j’allais plus baver comme un chiot que pleurnicher, non ?
Vous connaissez l’histoire d’Hatchi ?
Si vous préférez ne pas la connaître, ne lisez pas ce qui suit.
Hatchi est un chien qui a vécu au Japon. Tous les jours, il allait attendre son maître à la gare. Jusqu’au jour du décès de ce dernier, en 1925. Le lien entre eux était si fort qu’Hatchi a passé les neuf années suivantes, jusqu’à sa mort en 1934, à continuer à l’attendre à la gare. Il n’a fait que ça, attendre. Et ça l’a rendu célèbre. Maintenant, y’a même une statue de lui à l’endroit où il attendait.
Oui, bon, en soi, c’est clair que c’est une histoire émouvante comme tout : le chien qui attend en vain, la statue... Comme toutes les histoires de fidélité : les chiens qui font cent mille bornes pour revenir chez leur maîtres, les chats qui s’usent les coussinets pour rejoindre leur domicile, les iguanes qui arrachent un doigt à leur maître… oups non, ça c’est pas émouvant, c’est sanglant.
Donc, ça allait être émouvant.
Ben j’ai pas pleurniché.
Pas pleuré.
J’ai sangloté. A gros bouillons, comme dans la chanson de Brel (Orly).
Mais sangloté !
Et sans mouchoir.
J’en ai même chopé une migraine à droite, fait rare, d’habitude je les ai à gauche, mes migraines.
Et des yeux gonflés comme ceux d’un merlan frit… avant qu’il soit frit.
Et des larmes qui me dégoulinent dans le cou. Et entre les nénés. Nan, j’étais pas en déshabillé de soie, j’étais en pyjama pilou (hé, ça caille), mais ça a coulé du cou aux nénés, voilà tout.
Ce film, il est d’un triiiiiiiste.
Les images sont superbes.
Richard aussi, tant qu’à faire.
Et que dire du chien. Ses petits yeux émouvants. Son amour fou. Sa fidélité. Son poil qui ternit au fil des ans, de l’attente, alors que sa loyauté ne ternit pas, elle, ben ça m’a fait brailler comme un veau qui vient de naître.
Bon, clair que tout est fait pour susciter l’émotion. Zont même mis de la neige sur ce pauvre chien qui attend. On l’imagine frigorifié, affamé et tutti quanti, avec de la neige glaciale plein le poil. Quand je vous dis que c’est hyper triste...
Vraiment une magnifique histoire, à voir en famille. Ça sera peut-être moins éprouvant. Passque moi, là, en ce samedi soir, me vlà atteinte de sinistrose.
Et l'histoire d'Hatchi, le vrai, en fait appelé Hachiko, c'est ici.