Carina Rozenfeld est une auteur jeunesse que j’ai découvert en 2008 avec son excellent Le Mystère Olphite : j’ai tout de suite aimé son écriture et son univers. C’est donc avec un grand intérêt que j’ai attendu son nouvel ouvrage paru chez L’Atalante, et que j’ai même eu le plaisir de me faire dédicacer par elle lors des Utopiales 2010 à Nantes : Les Portes de Doregon. Depuis, je l’ai lu. Enfin, « dévoré » serait sans doute plus juste.
C’est difficile d’expliquer pourquoi une écriture et une histoire nous touchent plus qu’une autre… J’ai toujours aimé la littérature jeunesse pour sa douceur, sa joie et son impulsion très particulière, et c’est aussi ce que je trouve dans les ouvrages de Carina Rozenfeld. Ce nouvel opus confirme aussi mon sentiment que ses histoires laissent des traces en moi. J’ai une facilité toute particulière à me projeter mentalement dans ses univers, et ceux-ci perdurent longtemps après avoir fini de lire… Je me souviens encore aujourd’hui distinctement de l’impression de neige, de froid, de solitude et de toit du monde lors de mes premières pages du Mystère Olphite. Et là, alors que j’écris ce billet, je suis encore aux côtés de Mia, je suis encore en train d’assimiler tout ce que j’ai découvert dans cet univers et ses mystères, je me promène encore dans ma projection mentale personnelle de son atelier et de ses toiles de Doregon, et d’autres choses encore dont je ne parlerai pas pour ne pas trop dévoiler son livre. Je sais aussi, pour en avoir parlé avec l’auteur, qu’elle a une affection particulière pour ce roman car c’est le premier qu’elle écrit à la première personne. Comme je la comprends : pour le lecteur aussi, la dimension n’est pas la même. En plus de son écriture qui me titille tellement l’imaginaire, j’ai aimé son histoire, son approche de l’Art, son jeu avec le Temps. Ce n’était d’ailleurs pas gagné d’avance, moi qui stresse à chaque épisode de Star Trek où il est question de bousculer le continuum temporel ! Mais je me suis totalement laissée porter – ou emporter plutôt.
Et je n’ai plus qu’un seul cri à exprimer maintenant : « la suite » !