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Extrait du manuel anti-onirique (à l’usage des rêveurs anonymes)

Publié le 30 novembre 2010 par Nicolas Esse @nicolasesse

Alors, comme Kafka dans son Journal, écrire : une page par jour, quoi qu’il arrive, quelle que soit l’heure, quelles que soient les conditions, les circonstances de l’écriture, ce n’est pas cela qui importe au regard de la tâche qu’il y a à mener à bien. La seule chose qui ait du sens est : écrire. Et ainsi, s’il se peut, en écrivant, percer à jour les choses dans leur compossibilité.

Il faut donc chercher un moyen de se retenir à des impressions telles qu’elles mettront un terme à ces éboulements constants : leur cause est à présent bien identifiée dans les déprédations de la rêverie. Puisque notre époque veut des confessions et des explications, je l’admets : je reconnais publiquement avoir abusé des rêveries. Comme un fumeur qui, une fois n’est pas coutume, sent qu’il a trop fumé, et préfère, quelques heures, l’air frais, prend son manteau et sort faire un tour le long du canal, dans la brume, exactement comme lui, je dois tenter de mettre entre parenthèse cette addiction aux rêves aussi longtemps qu’il sera possible de le faire.

Yzabel2046, rêve-addict.
http://yzabel2046.blogspot.com/



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