Deux ans après l’élection présidentielle de 2008, je reste persuadé que John McCain aurait fait un meilleur président qu’Obama. Surtout sur les questions de relations internationales et de défense.
La majorité des tenants de la pensée unique font l’erreur d’évaluer la façon de gérer les crises internationales uniquement sur le critère des conséquences directes. Ainsi, ils continuent de désapprouver ceux qui ont soutenu la guerre en Irak ou l’intervention en Afghanistan. Ils devraient aussi essayer d’évaluer les conséquences de l’inaction. Surtout quand on parle de des pays tels que l’Irak de Saddam Hussein, de l’Afghanistan sous les Talibans ou pour le cas qui nous occupe : de la Corée du Nord.
Face aux nouveaux évènements sur la péninsule coréenne, le Sénateur John McCain eu raison de demander clairement un changement de régime à Pyongyang ; alors que jusque là, le monde se contente d’aménager cet Etat voyou par des aides économiques conséquentes à chaque fois que la Dynastie Kim menace un peu trop son voisin du Sud ou fait passer un missile au dessus d’un territoire japonais. Cette stratégie ne fonctionne pas. Et l’on voit bien que son grand voisin et allié, la Chine, n’a pas la volonté d’impliquer positivement dans ce dossier. Cette monarchie stalinienne qui serait risible s’il elle ne détenait pas la technologie nucléaire, brille par sa répression sans pitié envers son propre peuple, par les millions de ses sujets qui meurent et continuent de mourir de faim à cause d’un système économique désastreux ; et qui brille aussi par l’apparente débilité de ses dirigeants. Ce dernier point ne doit d’ailleurs pas être pris à la légère ; car au moins un dirigeant maîtrise son sujet, au plus il y a des risques de conflits…
Mais comme le Sénateur McCain qui prône un changement de régime par la voie diplomatique, je ne sous-estime pas les coûts en vies humaines et en répercussions économiques d’un conflit armé dans cette région du monde, avec au balcon les deux géants économiques que sont le Japon et la Chine. Seulement, plus de pression diplomatique risque de ne pas peser sur la Corée du nord, car de la même façon qu’un criminel passe d’un vol à l’étalage à un braquage sanglant ; cet Etat monte en puissance dans les provocations. Il y a quelques temps, il lançait des missiles ; ensuite il a coulé un navire sud-coréen ; et maintenant il bombarde une île sud-coréenne, tuant délibérément des militaires… n’attendons pas l’agression de trop pour prendre les mesures qui s’imposent.
Oui, il faut un changement de régime !