Encore du craft

J'entends souvent dire "Y'a rien à faire à Vancouver, c'est mort", et j'ai longtemps été moi-même celle qui se plaignait du vide ambiant. Mais plus maintenant. En fait, il se passe des milliards de choses à Vancouver. Ok, c'est peut-être pas la ville idéale pour faire la fête jusqu'au bout de la nuit, et encore, en fouillant un peu, je suis sûre qu'il y a 2-3 endroits pour amateurs de nuits blanches.
Tout ça pour dire que quoi qu'on aime, on peut toujours le trouver à Vancouver, il suffit de chercher. Mais si on ne cherche pas, on peut passer à côté d'une quantité incroyable d'événements sympas. Par exemple, jusqu'à cette année, je ne sais pas pourquoi, mais je n'avais pas du tout entendu parler du Eastside Culture Crawl. Ou peut-être que oui, mais je n'avais pas réalisé qu'il fallait que j'y aille.
Mais tout finit par arriver. Ça avait lieu le week-end dernier, et cette année j'y suis allée, le vendredi soir puisque comme d'hab' je travaillais le week-end, avec ma guide Marie-Hélène, une habituée de la chose. Ça aide d'avoir un guide, parce qu'il y a franchement beaucoup à voir. Pas moins de 400 artistes ouvraient les portes de leur atelier et exposaient leurs oeuvres à la 14ème édition de cet événement qui est devenu un incontournable.
Nous avons commencé par aller grignoter et prendre une bière au Six Acres, le temps que la pluie se calme.

Puis nous sommes parties nous promener dans l'est de la ville, les petites rues sombres, les ateliers d'artistes dans des vieux bâtiments parfois un peu délabrés, Strathcona et ses maisons de bois que j'adore, de quoi faire le plein de créativité... La plupart de ce qui est exposé et à vendre n'est pas vraiment à la portée de ma bourse, mais j'aime voir des belles choses, pas forcément pour rêver de les posséder.
Je me suis quand même fait plaisir avec une paire de gants sans doigts d'Astrosatchel, faits avec des pulls en cachemire recyclés. Tout doux, tout chauds, je ne les quitte plus depuis, je les porte même pour travailler.

Et le jour où j'aurai une belle et grande maison, je m'achèterai des meubles de Arnt Arntzen.
Les bijoux et autres créations de Beata Kacy au studio Octopus m'ont complètement fait craquer, sans compter qu'elle sait mettre en scène ce qu'elle expose pour le plaisir des yeux. Elle donne d'ailleurs des cours de bijouterie, bien tentant...

La bibliothécaire en moi a aussi été attirée par les oeuvres de Suzy Stroet, qui est justement elle aussi une bibliothécaire, qui s'intéresse aux lieux où nous vivons et à la façon dont nous interagissons avec ces espaces:

Et il y a tous les autres, ceux que nous n'avons pas eu le temps de voir... C'est certain, la quinzième édition sera à mon calendrier.