Se repaître de néant

Publié le 12 janvier 2008 par Laurent Matignon


Petit laid


Chapitre 7
Putain de réveil. J’ai l’impression qu’un bataillon Waffen SS défile en bas de la fenêtre. Mais apparemment ce ne sont que de fiers éboueurs, du certifié niveau Bac – 2, qui paradent entre les détritus et les immondices.
En parlant de ça…
Non, je suis sévère : elle n’est pas si mal que ça. Et je dois reconnaître que ça m’a fait du bien. Il faut dire que hier j’ai parcouru beaucoup de kilomètres. Et je suis plutôt du genre à bichonner mon engin. Une vidange tous les 20.000 kilomètres, non merci.
Elle est partie tôt ce matin. Elle me fait déjà confiance, au point de me laisser seul chez elle. Je vais m’empiffrer comme un porc, pour commencer.
Tiens, des photos sur l'étagère... Comme c'est mignon... Rien à foutre.
Le frigo est tout près et en cet instant il est mien.
Un vrai frigo de célibataire. Le vide. Le néant.

Fait chier.
Voilà qui me décide enfin à partir à la conquête de ma nouvelle ville. J’ai trop faim pour rester enfermé toute la matinée.