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L'Avent chez les premiers chrétiens : attente pénitente, pieuse et joyeuse (1)

Publié le 02 décembre 2010 par Hermas

 

La venue du Fils de Dieu sur la terre est un événement si immense que Dieu a voulu le préparer pendant des siècles. (...) En célébrant chaque année la liturgie de l’Avent, l’Église actualise cette attente du Messie : en communiant à la longue préparation de la première venue du Sauveur, les fidèles renouvellent l’ardent désir de son second Avènement (cf. Ap 22, 17). Par la célébration de la nativité et du martyre du Précurseur, l’Église s’unit à son désir : "Il faut que Lui grandisse et que moi je décroisse" (Jn 3, 30).

(Catéchisme de l'Eglise catholique, nn. 522-524).

 

Avec le temps de l'Avent, l'Eglise romaine commence une nouvelle année liturgique. Le temps de l'Avent gravite autour de la célébration du mystère de la Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ.

 

A PARTIR DU 4ÈME SIECLE

 

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L'origine et la signification de l'Avent sont un peu obscures ; cependant, le terme “adventus” était déjà connu dans la littérature chrétienne des premiers siècles de la vie de l'Eglise, et a probablement été inventé à partir de son utilisation dans la langue latine classique.


La traduction latine de la Bible, dite la Vulgate (4ème siècle), désignait par le terme “adventus” la venue du Fils de Dieu au monde, dans sa double dimension d’avènement dans la chair - l'incarnation -  et d’avènement glorieux - la parousie.


La tension entre ces deux significations est présente tout au long de l'histoire du temps liturgique de l'Avent, bien que le sens de “venue” ait laissé place à celui de “temps de préparation à la venue”.

 

Il est possible que l’amplitude même des réalités contenues sous le terme Avent ait rendu difficile l’organisation d’un temps liturgique déterminé faisant apparaître la richesse de sa signification. Quoi qu’il en soit, le cycle de l’Avent fut l'un des derniers éléments intégrés dans l'année liturgique (5ème siècle).

 

Il semble qu’à la fin du quatrième siècle et pendant le cinquième siècle, alors que Noël et l'Épiphanie prenaient une importance croissante dans les églises d’Hispanie et des Gaules, en particulier, le besoin ait commencé à se faire sentir de consacrer quelques jours à la préparation de ces célébrations.


Mis à part un texte ambigu attribué à saint Hilaire de Poitiers, la première mention de la mise en œuvre de ce désir se trouve dans le canon 4 du Concile de Saragosse, en 380 : "Pendant vingt et un jours, à compter des 16èmes calendes de janvier (17 décembre), Il n’est permis à personne de s’absenter de l'église, et chacun doit s’y rendre chaque jour" (H. Bruns, Canones Apostolorum et Conciliorum II, Berlin, 1893, 13-14). L’assiduité au culte durant les jours correspondant, en partie, à notre actuel temps de l’Avent, est prescrit, par conséquent, d'une manière imprécise. (à suivre)

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