Pour ce qui est du Nanowrimo 2010, je l’ai remporté, avec même un jour d’avance, et j’en suis très très fière. Ce n’était pas gagné et j’ai été cherché loin l’énergie, la concentration et la discipline pour rattraper mon retard en fin de semaine passée. Et honnêtement, c’est ce qui me fait le plus plaisir : je m’étais fixé un but et j’ai tout fait pour l’atteindre, malgré les difficultés. Je ne vous cacherai pas que je ne pense pas garder grand-chose des 2 000 derniers mots écrits lundi soir, mais globalement, je pense détenir au moins 60 % de mon premier jet.
Le hic, c’est qu’il n’est pas fini, que je sais déjà ce qui cloche et que j’ai envie de m’atteler tout de suite aux corrections avant de reprendre l’écriture parce que les corrections risquent de changer un peu la fin prévue. J’ai procédé ainsi avec Éternellement givrée et j’ai beaucoup aimé écrire la fin avec des bases solides en avant. Alors je vais réessayer ça… en janvier. Pour l’instant, je laisse reposer mon manuscrit et j’en profite pour faire autre chose ! Je ne sais plus à quoi ressemblent mes amis ahaha !
J’aime toujours autant participé à ce défi un peu fou qu’est le Nano. Pour le plaisir, pour vivre un événement que des milliers d’écrivains vivent à travers la planète, pour sentir l’adrénaline qui me pousse toujours plus loin, pour repousser mes limites, pour me consacrer à l’écriture et juste à l’écriture (en plus de ma job évidemment) pendant 30 jours, pour progresser aussi car je pense sincèrement que ce premier jet est aussi bon que si je l’avais écrit en plus de temps. Ou plutôt, je reformule : il a les mêmes défauts que celui que j’aurais pu écrire hors Nano. La seule différence, c’est que si je n’avais pas participé au Nano, je serais revenue en arrière plus tôt pour corriger ce qui n’allait pas au lieu de continuer à avancer.
Mon défi, avec cette série, c’est la narration. J’ai choisi d’alterner entre 3 différents points de vue et, comme dirait Jean-René Dufort, c’était une FBI ! Une fausse bonne idée ! En fait non, j’adore écrire ainsi parce que je plonge totalement dans chacune de mes héroïnes mais c’est un énorme mic-mac à gérer quand je dois faire avancer trois intrigues en même temps ou raconter un même événement selon le regard des 3 filles sans alourdir l’histoire. Bref, je m’arrache les cheveux mais je ne pense aucunement à changer.
Sur ce, je vous laisse, je dois valider les dernières corrections d’Éternellement givrée. Cette fois, ce sont vraiment les dernières avant la révision linguistique. J’ai adoré travailler avec ma nouvelle directrice littéraire, elle a un sens du détail que j’apprécie beaucoup, que ce soit au niveau des idées que du style et j’ai maintenant hâte que mes lectrices aient ce troisième et dernier tome entre leurs mains.