LE MONDE DES LIVRES | 02.12.10 | 11h28 • Mis à jour le 02.12.10 | 11h28
A l'en croire, Nietzsche préférait lire Schopenhauer en français. N'était-ce pas "la langue maternelle du bon sens et de l'intelligibilité universelle", comme l'affirmait en 1854 Heine, l'un des plus grands poètes allemands ? Mais on aurait tort de croire que notre belle langue n'a eu droit qu'à des éloges. C'est à tous les réquisitoires prononcés contre elle depuis trois siècles que Gilles Philippe, professeur de stylistique française à l'université Paris III-Sorbonne nouvelle, consacre un livre original et admirablement documenté (Le Français, dernière des langues, Presses universitaires de France, 306 p., 21 €).