Le mot clé du jour et une chtite histoire de batraciens en bonus

Publié le 02 décembre 2010 par Anaïs Valente

je suis en couple avec le célibat.l'amour fou . signification : tu vas mal, très mal

calendrier de l'avent adultes idées : je crains le pire, y’aurait pas du porno là-dessous ?

bete qui pique le thon l'insecte : alors, dans l’ordre ça donne l’insecte qui pique le thon, mais comment fait-il pour aller sous l’eau ?

les filles me causent des soucis : chacun sa merde, moi c’est les mecs

disparition de corps dans la tombe de michael jackson : euh tu veux dire qu’on aurait pris son corps ? meuh non, ça a toujours été vide, la vérité c’est qu’il est pas mort

prix de boite de macaron ladurée pampille : cher… mais si bon

anais et guillaume : Guillaume Musso ? Guillaume Canet ?  ça y est, il va m’épouser ?

week end pas cher en amoureux en Belgique : m’en fous, ai pas d’amoureux

Une femme indépendante, émancipée mais qui milite pour le retour de la galanterie, accro au shopping : c’est mouaaaaaaaaaaaaa

quel livre après le voleur d'ombre? : euh, le voleur de soleil ?

Cette princesse, changée en grenouille, aime diner avec des crapauds : j’ai écrit cette histoire, mais comme Google refuse de la retrouver sur mon blog, la voici, tant qu’à faire (toute ressemblance avec l'histoire de La princesse et la grenouille serait due au hasard, vu que j'ai écrite cette chtite histoire bien avant la sortie du film) :

La belle et le crapaud

Il était une fois une jeune princesse dénommée Anaïs qui vivait dans un royaume enchanté, auprès de ses parents, roi et reine dudit royaume.  Ses cheveux étaient aussi blonds que le blé et ses yeux aussi bleus que l’océan.  Sa gentillesse n’avait d’égale que sa beauté.  Alors qu’elle approchait de son seizième printemps, ses parents décidèrent d’organiser un grand bal, afin de célébrer son entrée officielle dans le monde, et de lui permettre de rencontrer les princes des royaumes environnants.

Non loin de là, une cousine éloignée d’Anaïs, prénommée Cunégonde, qui n’avait pas été gâtée par la nature, laquelle lui avait offert un énorme pustule en plein milieu du front, avait eu vent du bal qui se préparait, et attendait impatiemment son invitation.  Elle avait déjà confectionné une jolie robe en soie rouge, laquelle s’assortirait parfaitement à la couleur de son pustule.  Elle attendit toute la journée l’arrivée d’un messager du roi porteur du précieux sésame. En vain.  La veille du bal, n’ayant pas reçu son invitation, Cunégonde comprit qu’elle n’était tout bonnement pas la bienvenue, de par son physique disgracieux. Entrant dans une colère monstre, Cunégonde décida de se venger.  Elle qui s’était spécialisée dans la magie noire, à force de tenter de faire disparaître son pustule, adressa à Anaïs une jolie pomme bien rouge bien brillante, laquelle contenait un poison qui la transformerait instantanément en grenouille.  Seul le baiser d’un prince transformé préalablement en crapaud par un mauvais sort pourrait réduire ce nouveau sort à néant et rendre à la jeune et belle princesse son apparence initiale.

Anaïs, connue pour sa gourmandise, croqua rapidement dans la pomme, qu’elle reçut juste avant le bal, et se transforma en reinette, sur fond de Abracadabra, conformément au sort jeté par sa cousine.

Le bal fut annulé immédiatement, et les parents d’Anaïs, au comble du désespoir, décidèrent d’organiser un grand casting de princes transformés en crapauds.  Ils furent des centaines à se présenter, tant les sortilèges étaient courants dans les royaumes enchantés à cette époque lointaine. 

Malheureusement, la princesse Anaïs refusait systématiquement de les embrasser, dégoûtée qu’elle était par leur physique… de crapauds, elle qui, bien que n’étant plus la princesse blonde d’antan, se trouvait jolie en petite grenouille.

Le roi et la reine se désespéraient, jour après jour, de voir leur fille poursuivre sa vie de grenouille.  La population tout entière, qui rêvait d’un joli mariage de conte de fées, s’était mise à la recherche de tous les princes transformés en crapaud de tous les royaumes enchantés du monde entier et des alentours.  Sans succès.

Il fallut dès lors se faire une raison : la Princesse Anaïs resterait à tout jamais un batracien.

Les jours passaient et la vie continuait tant bien que mal.  Anaïs vivait sa vie de grenouille.  Ses parents leur vie de roi et de reine.  Sa cousine Cunégonde sa vie de vieille fille malfaisante à pustule.

Un matin, dès l’aube, à l’heure où blanchissait la campagne, Anaïs se promenait aux abords de l’étang du domaine, à la recherche d’un insecte à grignoter, lorsqu’elle LE vit.  Un crapaud solitaire, endormi sur une feuille de nénuphar.  Il lui sembla moins répugnant que tous les crapauds qu’elle avait pu rencontrer jusqu’alors.  Il lui parut même… séduisant, à son grand étonnement, au point même qu’elle en avait des papillons dans son petit ventre rebondi et que ses cuisses de grenouille tremblaient d’émotion.  Le crapaud ne s’étant pas réveillé à son approche, elle décida de tenter le tout pour le tout et de l’embrasser, rompant par la même occasion le mauvais sort de Cunégonde.  Son baiser fut plus doux que le plus doux des marshmallows et le crapaud, réveillé en sursaut, lui rendit un baiser encore plus voluptueux.  Anaïs comprit alors que c’était LUI.  Celui qu’elle espérait.  Pour toujours.  Elle attendit que la transformation leur rende à tous deux leur apparence humaine, impatiente de découvrir ce prince qu’elle aimait déjà.  Mais rien ne se produisit…

Notre princesse dut se rendre à l’évidence : ce crapaud n’était point un prince touché par un mauvais sort, mais un crapaud, un simple crapaud, un horrible crapaud, un visqueux crapaud, un si joli crapaud, un si tendre crapaud.  Comme elle l’aimait déjà d’un amour profond et intense, et qu’elle sentait que ses sentiments étaient partagés, elle décida de faire fi de ses rêves de princesse, de garder à tout jamais son apparence de grenouille, et d’épouser son crapaud d’amour. 

Car que valent les apparences lorsque l’amour surgit ?  Rien.  Nada.  Niente.  Niks.  Nothing.

La cérémonie fut magnifique, même Cunégonde y fut invitée, en remerciement de son geste finalement bénéfique.  Anaïs et son crapaud d’amour vécurent heureux et eurent beaucoup de petits têtards.