L'Avent chez les premiers chrétiens : attente pénitente, pieuse et joyeuse (2)

Publié le 04 décembre 2010 par Hermas

Un temps de pénitence


Plus tard, les conciles de Tours (563) et de Mâcon (année 581) parleront, de manière plus précise, des observances existant "depuis les temps anciens" avant Noël. En effet, à près d'un siècle de distance, saint Grégoire de Tours (mort en 490) offrait le même témoignage, par une simple référence. Nous lisons dans le canon 17 du concile de Tours que les moines "doivent jeûner pendant le mois de décembre jusqu'à Noël, tous les jours."


Le canon 9 du concile de Mâcon a ordonné au clergé, et probablement aussi à tous les fidèles, de « jeûner trois jours par semaine : le lundi, le mercredi et le vendredi, de la Saint-Martin à Noël, et de réciter en ces jours l’Office divin, comme cela se fait en carême » (Mansi, IX, 796 et 933). Bien que l'interprétation historique de ces textes soit difficile, il semble, selon eux, qu’à ses origines le temps de l'Avent ait été introduit en prenant un caractère pénitentiel, ascétique, avec une participation au culte plus fréquente.


Cependant, les premières informations sur la célébration du temps liturgique de l'Avent, apparaissent au milieu du sixième siècle, dans l'église de Rome.


Il semble que cet Avent romain comprenait au début six semaines, bien que, très vite, sous le pontificat de Grégoire le Grand (590-604) - il ait été réduit aux quatre semaines actuelles.

(à suivre)