– Ce qui est excitant, ce n’est pas la contemplation du monde depuis les cimes ; c’est l’ascension.
N’atteignez jamais votre but, arrangez-vous pour qu’il soit trop lointain, sans quoi vous risqueriez d’être victime de l’ennui.
– Comme Nietzsche l’avait compris, le peuple se contente d’être un attroupement de lapins angoras.
Bien plu stupide encore que des ânes, ce peuple ne sait qu’obéir et ne sait refuser. La carotte suffit pour le diriger ; le bâton est inutile puisqu’il ne connaît, à défaut de la négation, que l’apathie.
Cet immobilisme, cette béate naïveté et ce cheminement toujours rectiligne rendent alors légitime le fait que l’amour que nous ne savons plus éprouver pour lui se transforme en une haine encore plus épanouissante.
– La modernité créatrice est une affaire de concept. Trouver une idée et l’exploiter jusqu’à s’étouffer avec et endormir son public.
– Rechercher la métaphysique hors de l’humain conduit à la croyance aveugle et inconsciente.
Rechercher la métaphysique à l’intérieur de l’homme conduit aux extrémismes politiques et à la dictature.
Reste alors à chercher la métaphysique dans l’humanité ; c’est-à-dire dans un compromis entre le tangible de l’individu et l’intangible de la masse. Chez certains, cela s’appelle l’art, chez d’autres, la science.
– L’erreur, et plus encore la reconnaissance de l’erreur sont des preuves de cheminement. Elles ne réclament pas le blâme mais l’encouragement.
C’est la répétition de l’erreur qui est à blâmer.