Une double attente
La signification du sens originel de l'Avent a donné lieu à des interprétations différentes. Certains auteurs considèrent que, sous l'influence de la prédication de Pierre Chrysologue (5ème siècle), la liturgie de l'Avent, préparait simplement à la célébration liturgique annuelle de la naissance du Christ et que c’est seulement plus tard - à partir de la considération de l'accomplissement parfait de sa seconde venue - que sa signification s’est dédoublée, jusqu’à inclure également la joyeuse attente de la Parousie du Seigneur.
Cependant, les partisans de la thèse contraire ne manquent pas : l'Avent aurait été dès l’origine un temps orienté vers la Parousie, c’est-à-dire vers le jour où le Rédempteur couronnera définitivement son oeuvre. Quoi qu’il en soit, la superposition des deux dimensions est devenue si intime qu'il est difficile d'attribuer l’un ou l'autre aspect aux lectures scripturaires ou euchologiques de ce temps liturgique.
Le calendrier romain actuellement en vigueur conserve la double dimension théologique qui fait de l'Avent un temps de joyeuse espérance : "l’Avent a une double nature : c’est le temps de préparation aux solennités de Noël, où l’on commémore la premier venue du Fils de Dieu parmi les hommes, et c’est à la fois le temps où, à cette mémoire, les esprits se tournent vers l'attente de la seconde venue du Christ, à la fin des temps. Pour ces deux raisons, l'Avent nous est manifesté comme un temps d'attente priante et joyeuse” (Calendrier romain, Normes universelles sur l'année liturgique et sur le calendrier, 39).
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