Dans ce bar parfumé fraîcheur canalisation, aussi bondé que la ligne 13 à 8h00, la première satisfaction est de retrouver vos amis. L’euphorie vous possède quand vous atteignez le bar et l’extase s’empare de vous lorsque le serveur daigne vous regarder. Car, à ce moment, vous pourrez enfin réaliser l’un de vos rêves : boire un coup. Sauf si, une furie ou un jeune déjà pochetronné au shots vodka caramel, vous passe devant sans aucune vergogne.
Une fois que vous avez en main votre premier verre (et que 30 minutes se sont déjà écoulés), il faut vous attendre à votre le contenu de celui-ci s’évaporer. A force de bousculade vous avez béni toute la salle avec votre verre sans avoir encore eu la chance de bénir votre gosier.
De retour dans votre coin de salle, (après une heure de bar fighter), n’essayez pas de discuter, à moins d’avoir un megaphone greffé dans la goerge ou une expérience comme vendeur à la criée.
Comme ils sont généreux au N’importe Quoi, ils veulent que tout le quartier profite de la musique (c’est surement la justification des prix de la piquette servie) Donc il est impossible de communiquer. Cantonnez-vous à de beaux sourires et riez à intervalles réguliers, c’est l’attitude la plus cordiale à adopter dans ces circonstances.
Si vous voulez vraiment discuter, vous pouvez toujours aller vous enfermer dans le fumoir et passer de fraîcheur pisse à fraîcheur tabac froid.
Le meilleur moment c’est en fait quand le videur vous dit que toute sortie est définitive (sélect attitude tout à fait justifié)… et que vous le rassurez avec un « Un peu mon n’veux »