En ce qui concerne l'impeccabilité de Marie, les anciens Pères sont très prudents, bien qu’ils insistent sur deux points essentiels : la pureté absolue de Marie et son statut de seconde Eve (cf. 1 Corinthiens, 15,22). Cette comparaison marquée entre Eve, qui fut un temps immaculée, sans corruption aucune - alors qu’elle n’était pas soumise au péché originel - et la Sainte Vierge est développée par plusieurs Pères de l'Eglise : saint Justin, saint Irénée de Lyon, Tertullien, Cyrille de Jérusalem, Sédulius et d'autres. Les écrits patristiques sur la pureté absolue de Marie sont très abondants : Origène l’appelle “digne de Dieu, immaculée de l’immaculé, la sainteté la plus complète, la justice parfaite, ni trompée par la persuasion du serpent, ni infectée par son souffle empoisonné." Saint Ambroise dit qu’elle “est incorrompue, une vierge préservée par la grâce de toute tache de péché." Saint Augustin a déclaré que tous les justes ont vraiment connu le péché, “sauf la Sainte Vierge Marie, au sujet de laquelle, pour l'honneur du Seigneur, je ne mettrais rien en question qui soit relatif au péché."
Les Pères syriens ne se sont jamais lassés de louer l'impeccabilité de Marie. Saint Ephrem décrit l'excellence de sa grâce et de sa sainteté : "La très sainte Dame, Mère de Dieu, l’unique pure en son âme et en son corps, la seule qui excède toute perfection de pureté, l’unique demeure de toutes les grâces de l’Esprit Saint Très-Haut (...), ma Dame très sainte, très pure, sans corruption, la seule immaculée".
(à suivre)