tu marches convaincue d'être plus à l'aise
pourtant le chaud sur ta peau fine et tendre
marque de ses rougeurs les prémices des ombres!
serait-ce tout pour toi qu'un rêve éveillé
où la douce brùlure d'une mort annoncée?
Mais qui te guide ainsi vers de sombres ombrages
la fumée qui te tue t'envahit tout le corps
tu as fermé les yeux,est-ce déjà la mort
qui sonnerait glacée toute ton enveloppe?
EST-CE DéJà LES SONGES QUI TE MèNENT AU DELà?
moi je pleure ton corps calciné par la nuit,
les volutes de feu crachées haut dans le ciel
assombrissent la vue du village aux abords!
dis-moi si tes mensonges perdurent après ta mort
as-tu signé contrat de ton vivant les morts
ont-ils vaincu ta force et emporté ton âme
dans les cercles profonds où rien ne se dessine,
les cracheurs de feu de ta bosnie profonde
ont-ils su calmer l'ardeur du sheytan?
TOUS CES MOTS QUE JE DIS,ET CES MAUX QUI S'ANNONCENT
envahissent-t-ils nos coeurs comme au soleil les ronces
je pleure tes réponses qui là resteront vaines
de ton corps le pus sortait comme vieille charogne
et je me suis enfui : les rares survivants
couraient dans la pénombre, les lumières de feu
nous suivaient au derrière; ou deux ou bien trois mètres
la fuite incessante, vieillards épuisés portés comme nos pères
nous vîmes les secours à l'aube du matin, les premières aurores!