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Impression de Chine (2)
Publié le 09 décembre 2010 par Addiction2010
Encore une fois, ce fut un séjour bref, comme pour la plupart de mes voyages professionnels. Un jour, deux, rarement plus. Cela
suffit pour les discussions qui sont la raison de ces déplacements. Mais pour ce qui est de connaître les pays que l'on visite, c'est évidemment bien peu. Canton, c'est un peu spécial. D'abord
parce que c'est la première ville de Chine que j'ai visité, voilà plusieurs années. Et surtout, j'ai suis venu assez souvent pour finalement accumuler l'expérience et m'y retrouver à chaque fois
dans un environnement connu. A ceci près que tout change vite. Il n'y a presque plus de cyclistes, et certainement plus d'embouteillages de vélos comme j'ai encore pu en voir lors de mes
premières visites. Aujourd'hui, ce sont les voitures qui ont pris la place. Et encore, cette fois ci, la circulation est-elle plus calme. Les autorités, en raison des jeux asiatiques ont décidé
une circulation alternée en fonction du numéro de plaque. Au moins, la pollution ne s'aggravera-t-elle pas encore un peu plus ces jours ci...
Yuexiu
Pourtant, la Chine, celle qui ne s’est pas encore glissée dans l’uniformité monotone du monde, est souvent tout près. Il suffit
de quitter les grandes artères pour découvrir des rues étroites, que l'on qualifierait de ruelles si elles n'étaient bordées d'immeubles modernes. Là, on voit des échoppes où règne un désordre
rassurant, de restaurants de rue où l'on cuisine en plein air des plats dont l'étranger ignore le nom comme le goût.
Si vous demandez aux cantonnais où aller faire quelques courses, ils vous enverront probablement vers l’un des grands centres
commerciaux, malls à l’américaines où l’on trouve à peu près les mêmes produits que dans les lieux équivalents chez nous. Ayant suivi un collègue qui recherchaient des chaussures de sport
populaires chez les jeunes, fabriquées en Chine et réputées moins chères dans ce pays, j’ai pu constater encore une fois que ce n’était pas une bonne idée. Tant qu’à aller dans un lieu
commerçant, autant aller à Beijing Lu : on y trouve les mêmes produits, un peu moins chers, mais aussi et surtout, tout le reste ! Les pharmacies traditionnelles, les marchands de thé, les boutiques pleines de contrefaçons diverses dont les enseignes affichent des marques étranges, les marchands à la sauvette, les restaurants que certains trouveront peu engageants… Et puis, pour peu que l’on soit un peu curieux, on peut s’engager dans ces nombreuses
ruelles. On doit s’y engager, tant qu’elles existent, dans ces rues par exemple où toutes les échoppes sont consacrées au même commerce : quincaillerie dans l’une, mercerie dans l’autre. Et
au fait, pour les chaussures, il y avait bien plus de choix, avec des prix un peu inférieurs, dans une boutique
de Beijing Lu que je connais depuis quelques années.
Quant à moi, je n’avais pas de courses à faire mais j’ai pris plaisir à voir encore cette Chine que j’ai toujours peur de ne pas retrouver une fois prochaine.
Allez, il faut se préparer et aller à l’aéroport, le vol de 23h50 n’attendra pas. Et c’est parti pour 13 heures de voyage. On
nous dit qu’il neige à Paris, ici il fait un peu frais le soir, mais j’ai passé la journée en chemise...
Beijing Lu