Impression de Chine

Eh voilà, je suis de nouveau en Chine. Cette fois, c'est à Canton. On dit Guangzhou parait-il, mais pourquoi ne pas en rester à Canton puisque de toute manière on a voulu remplacer un nom utilisé depuis longtemps en français par une approximation phonétique adaptée aux anglophones.

C'est un long voyage depuis la France, 11 heures de vol. Mais en partant à minuit, on arrive en Chine en début de soirée le lendemain. Cela fait une drôle de journée, où le soleil ne se montre pas vraiment. Et on n'est pas assez fatigué pour trouver le sommeil.

Il y a seulement quelques mois que je suis venu et tout a encore changé. De plus en plus de voitures, toujours des embouteillages. Au moins arrive-t-on toujours à se débrouiller sans parler chinois dans un restaurant qui n'a aucun menu dans une autre langue et bien sûr personne qui parle anglais, ne rêvons même pas du français. C'est normal, Canton n'est pas une ville touristique. Mais j'aime bien Canton, peut-être justement parce que rien n'y attire les touristes. Ce soir, je n'ai pas vu grand chose, juste ressenti la Chine. Il ne faut pas hésiter à quitter les grandes artères, et à quelques mètres à peine des grands hôtels on trouve de toutes petites rue où c'est encore la Chine. Je ne sais pas si je retrouverai ces rue anciennes, étroites, où toutes les échoppes sont consacrées au même commerce. Peut-être les a-t-on rasées comme ces petits restaurants de quartier que j'ai connu il y a seulement quatre ou cinq ans et qui ont disparu. Certes, ce n'était pas très propre, çà sentait fort, il y avait du gras partout mais ce n'était pas si mauvais. Et c'était cantonnais.

Oui, il faut se dépêcher de regarder cette Chine. Bientôt ce qui reste encore d'une Chine qui semblait immuable aura disparu.

Allez, il faut aller dormir, on en reparlera demain.