Oui, c’est vrai je l’avoue, j’adore me flageller avec des chaines et me faire attacher au radiateur (manque de bol, chez moi ce sont des convecteurs électriques, pas l’idéal pour les menottes à fourrure rose). Bref, je viens de faire là quelque chose de complètement MASOCHISTE : J’ai lu les livres de Houellebecq. Enfin, j’ai essayé.
Lu, pas acheté… soyez quand même pas si pervers ! Il y a des bibliothèques pour ça… J’ai jeté, il y a plus de dix ans, et avec le plus grand des plaisirs, Extension du Domaine de la Lutte (que j’avais du avoir en deux exemplaires pour le bac de français – je MAUDIS encore le prof qui nous l’a imposé), c’était pas pour racheter l’ensemble aujourd’hui ! J’aurai pu le brûler si je n’avais pas un minimum de moralité (l’autodafé, c’est plus vraiment d’actualité et puis pour brûler un livre, encore faut-il qu’il vous menace…
Bref, j’ai essayé, dix ans après, de donner une seconde chance à cet auteur. Parce que j’ai été contrainte de le lire, de l’étudier et que ce n’est pas le meilleur moyen d’aborder un auteur et un texte (même si ça dépend évidemment du prof plus que du livre). Et qu’après avoir relu Extension par conscience quasi-professionnelle, je me suis rendue compte qu’il n’était pas si terrible que ça (dans tous les sens du terme). J’ai donc décidé de laisser à son auteur une seconde chance…
Et là, j’ai été maso. Parce que je me suis déjà forgée un emploi du temps à bloc pour décembre… et que j’ai quand même trouvé le moyen de lire des trucs EN PLUS. Bref, je garde la même opinion de l’auteur qu’avant : aigri, défaitiste et d’un optimisme à faire reluire les murs d’une prison juste par comparaison avec la joie que dégage ses personnages… Et ch***t ! Je me suis bien ennuyée à lire tout ça…
Mais, il a l’avantage de m’avoir fait rire avec ses poésies (je sais pas si c’était le but), et m’assurer que je ne m’étais presque pas trompée à la première lecture… Presque parce que je ne déteste plus le lire comme j’ai pu le détester à l’époque, je trouve ça à peine lisible : ch***t surtout (mais je l’ai déjà dit). Je les relirais pas, c’est clair. J’irai pas les conseiller ou les offrir (il faut qu’ils me plaisent un minimum pour que j’offre des livres). Bref, ça m’est devenu indifférent quand je le détestais cordialement auparavant.
Comme quoi on s’assagit avec le temps…
Pour infos, j’ai lu (le tout en deux jours… c’est comme un sparadrap, plus on fait vite pour l’ôter, moins ça fait mal) :
La poursuite du bonheur : pas tout, j’ai fini par zapper…
Le Sens du combat et Renaissance : à peine picorés, du bout des lèvres, faut dire qu’après le premier cité, la poésie j’ai VRAIMENT du mal surtout quand c’est pas lyrique à ce point (Houellebecq, je l’ignorai est un grand comique)
Extension du domaine de la Lutte : en entier, pas dur, c’est pas long. Le seul avantage, c’est qu’effectivement ça ne vous prend pas la tête pendant des heures… (et que je me devais de le relire, cherchez pas, JE SUIS MASO !)
Les Particules Elémentaires : j’ai lâchée avant la fin… j’ai pas pu… L’histoire aurait pu être intéressante, mais le style dico/biographie c’est pas un style justement ! Parler de la misère sexuelle et relationnelle pourquoi pas, mais est-ce qu’on est obligé de se taper pour ça des encarts encyclopédiques sur la vie des gens ? Aborder un sujet discutable d’une manière ennuyeuse… Euh, y’a un concept, mais faut que ça reste concept hein ? Avec tout l’enthousiasme que j’ai à apprendre, je n’ai jamais trouvé qu’un article encyclopédique était d’un fun absolu (et je m’y colle parce que j’y suis forcée, en général). J’avais l’impression que c’était le NaNo : on rajoute des mots pour faire du chiffre…
Et même en sautant ces passages d’un ennui mortel, comme certains sautent les descriptions, j’ai pas du tout réussi à accrocher au reste… Du coup, j’ai stoppé en route (non mais, faut pas exagérer, même avec la plus grand volonté du monde, parfois on peut pas…
Plateforme : comme Extension, mais en plus long. Que dire de plus ? Moins ch***t que Les Particules (pas difficile), j’ai quand même été jusqu’au bout (j’aurais juste apprécié que le héros meure dans le tsunami, l’histoire se déroule malheureusement deux ans trop tôt pour ça…
La Possibilité d’une Ile : non en fait je l’ai pas lu. J’ai du faire une pause. Pas possible d’enchaîner sur un autre roman. Je suis même pas allée jusqu’à la première partie. Non, dans quelques jours peut-être. Trop de génie d’un seul coup, c’était invivable. Je me suis rabattue sur Des lunettes pour Guillemette, que BB1 n’a même pas écouté jusqu’au bout (pourtant elle est bien cette histoire !)
La Carte et le Territoire : Pas encore pu le lire, il était pas dispo (et j’ai raté le téléchargement sur le blog de Florent Gallaire - Mais c’est une autre polémique). Mais j’ai la folle impression que ça va me passionner comme les précédents !
PS: En même temps, j’ai également durant cette période fait des pauses indispensables pour ne pas sombrer en lisant plusieurs fois Petit Ours Brun se fait un ami, Les Trois petits Cochons et Petit Lapin Blanc fête son anniversaire… Question d’équilibre mental, vous comprenez ?