Mon petit loup hurle dans la nuit, je me précipite dans sa chambre, débraillée et affolée. « Ne pleure plus mon chéri, Maman est là ! » Il est là debout, agrippé à ses barreaux, prisonnier des cauchemars de ses nuits. Je ne vois même plus ses yeux d’husky, juste son visage baigné de larmes. « Elle est revenue, c’est ça ? »
Il jappe en guise de réponse. Je le prends dans les bras et le berce comme le nourrisson qu’il n’est plus du haut de ses quatre ans. Je chantonne : « Dors, dors, mon p’tit loup. C’est la Marie-Jeanne qui est dans le trou ; et plouf ! Hou hou, l’arroseuse arrosée, l’eau du bain est resté, le bébé n’a pas été jeté et c’est la laveuse qui s’en est allée. Dors, dors, mon p’tit loup. Maman viendra toujours te sauver et Marie-Jeanne sera noyée. Dors, dors, mon petit loup… »
J’entends un doux ronronnement de chaudière contre ma poitrine, mon enfant dort.