Voila. Il aura fallu presque attendre 35 ans pour que je finisse par réaliser que non seulement je n'avais pas fait ma crise d'adolescence, mais que finalement, je n'étais pas vraiment adulte. 35 ans à être une gentille fille, qui ne se rebelle pas, ni ne s'affirme vraiment. Alors un jour, comme ça, à force de faire un travail sur soi-même, on finit par percuter. Se positionner, mettre des limites, ne pas laisser champ libre à l'autre pour te grignoter, te pomper ton énergie, prendre le pouvoir sur toi. Ne pas se laisser marcher sur les pieds en courbant le dos pour éviter le conflit. En un mot, grandir. Avec comme dans l'idée que ma vie va en être bouleversée. Et bizarrement, ça ne me fait pas peur. Au contraire, ça me remplit d'espoir.