Empourpré comme un coquelicot, exactement

Publié le 11 décembre 2010 par Fossemalrockdie

J'étais en sa compagnie.

Ce qui arrive souvent.

Je reconnais que l'air était suave.

Ce qui arrive, reconnaissez quand même.

Nous nous regardions.

Paisiblement.

Sans plus de profondeur que cela.

Je vous le garantis.

Et à force…

Du moins, je suppose.

Donc, à la fin…

Sa figure s'est empourprée.

Un coquelicot.

Un vrai coquelicot.

Il se trouve que depuis des lustres, je n'avais pas pris le temps de mettre des fleurs dans la maison.

Je ne voyais plus que le coquelicot.

Le manque d'habitude, sans doute, vu ce que je vous ai dit pour les fleurs.

Et la surprise car ce n'est pas la saison des coquelicots.

Et l'émotion car le coquelicot m'a toujours rendu tout chose.

Et…

Et, ce coquelicot, je le connaissais bien.

C'était mon blog.

Il avait rougi.

Depuis, je ne sais pas, j'ai fini par détourner les yeux.

Gêné, non, du moins ça n'a pas duré.

Perplexe.

Oui, plutôt perplexe.

Très perplexe.