Si je pouvais, je transformerais, tout ce qui est beau en tout ce qui est laid.
Si je pouvais, je transformerais, tout ce qui se fait en tout ce qui s'omet.
Puis : mon pull s'effiloche au niveau des manches en longs crins étranges qui font comme des doigts au dessus de mes doigts propres et, lorsque je danse (car j'aime danser), ils tournoient tout autour de moi comme d'autres danseuses autonomes.
Si je pouvais, je transformais, tout ce qui est fade en tout ce qui est salé.
Si je pouvais, je transformais, tout ce qui est triste en tout ce qui est gai.
Puis : mon pull, laisse, lorsque je l'enlève, une petite pelote duveteuse dans le creux de mon nombril qu'Henry aime attraper avec le bout de sa langue (car sa langue aime danser).
Si je pouvais, je transformerais...
Peut-on revenir à mon pull ?
Si je pouvais...
Mon pull...
Si je...
Pull...