Interview par la Blogmastrice

Publié le 02 avril 2007 par Obc

Bonjour chers internautes !!! Je me présente, Mélanie, Blogmastrice du Blog littéraire officiel de Olivier Barde-Cabuçon (OBC pour les intimes !). Voilà pour vous une interview exclusive de cet auteur, qui est également mon ami. J’espère que vous la trouverez intéressante à lire !!

Mélanie

Quel est votre plus grand rêve ?

Ecrire !

Quel est le premier souvenir que vous avez des livres ?

Tous mes premiers souvenirs de livre sont liés à ma mère et généralement à sa bibliothèque avec des livres illustrés tels que Napoléon ou Robinson Crusoé. Certains livres sont aussi liés à des endroit où je les ai lu, des paysages ... Aujourd'hui comme hier, on parle beaucoup de nations mais notre véritable patrie commune à tous est celle des livres.

Comment vous est venue l’envie d’écrire ?

J'écris depuis mon enfance, depuis l'âge de 9 ans je crois. Pourquoi ? Comme dit le poète : J'écris un livre pour savoir ce qu'il y a dedans ! Finalement, ma démarche d'auteur est la même que celle d'un lecteur : j'écris parce que j'ai envie de connaître la suite !

Qu’est-ce que vous ressentez quand vous écrivez ?

Unsentiment inexprimable de liberté, hors de toute contrainte, l'impression d'être hors du temps et hors du monde. Ecrire, c'est être libre ... J'essaye de traduire des sensations, des rêves, des émotions en mots. De cette improbable alchimie nait un livre.

Comment avez-vous eu l’idée de vos romans ?

Pour Casanova et la femme sans visage, l'idée de ce livre m'est venue après avoir lu Mémoires de ma vie, de Casanova. Sa vie est un roman ! J'ai souhaité le resituer dans le contexte d'une enquête policière, cadre tout à fait inhabituel pour lui, de manière à pouvoir le peindre dans une situation inattendue et m'attacher à le révéler sous un autre jour, d'autres facettes. Et puis, brusquement le commissaire aux morts étranges est sorti de la brume de mon imagination, assorti d'un moine dont on ne voyait pas le visage. J'ai commencé à taper sur les touches et les silhouettes fantomatiques de mes enquêteurs sont devenues moins floues et de plus en plus réelles au fil des pages.

J'adore les 50 premières pages de mes livres lorsque les personnages apparaissent et prennent vie. C'est un plaisir sans égal.

Pour Le détective de Freud, j'étais fasciné par cette aventure unique des pionniers de la psychanalyse, le Paris de la Belle Epoque, cette période de l'histoire où tout semble tout à coup s'accélérer. Et puis, il y avait le maître, Freud, et le disciple Jung. Deux personnages fascinants qui vont tout à coup se déchirer. C'est l'histoire de la fin de cette relation qui sert de toile de fond à l'intrigue policière. Les relations de maître à disciple sont fascinantes, surtout lorsque le disciple remet en question le maître !

J'ai inventé le personnage très mystérieux de Du Barrail pour mener une enquête au niveau de l'analyse des esprits et celui, plus drôle, du détective marxiste Max Engel, pour mener à bien l'enquête au niveau des faits. Les femmes sont les suspectes mais au fond, comme toujours (!), ce sont elles qui mènent la danse ...

Pour Les adieux à l'empire, j'aime l'histoire mais le 1er Empire m'obsédait trop. Je me suis rendu compte plus tard qu'ilfallait que j'écrive sur cette époque pour dire ce que j'avais à dire avant de passer à autre chose. L'idée d'un érudit humaniste perdu dans la guerre me plaisait également ainsi que celle d'une femme qui, pour s'émanciper, suive également cette guerre. Plus tard, j'ai cherché à rajouter des personnages et je suis arrivé au chiffre magique de quatre, comme les 3 mousquetaires qui en fait étaient quatre. Le quatrième ici est une femme…

Quand vous avez écrit Les Adieux à l’Empire, c’était pour vous ou vous envisagiez déjà de le faire publier ?

Au début, on écrit toujours pour soi, c'est ensuite, lorsqu'on a terminé, qu'on a envie de partager.

Combien de temps avez-vous mis pour écrire Les Adieux à l’Empire ? Et Le détective de Freud ? Et Casanova et la femme sans visage ?

 

Plus de cinq ans pour le premier. Deux ans pour le second. Pour le troisième, un an et demi.

Quel est vos personnages préférés dans vos romans ?

Le moine dans mon "Casanova". Il est savant, sage, courageux, drôle et un brin déjanté. Mais j'apprécie aussi la droiture et la terrible détermination de mon commissaire aux morts étranges même s'il est parfois un peu "rigide".

Dans Les adieux à l'empire, Des Ronans pour son humanisme, son courage, son intégrité et son intelligence qui lui permet de prendre le recul nécessaire dans une époque et une épopée où tout va trop vite.Daphné enfin est le symbole de la femme libre et qui cherche à apaiser le monde, lui faire retrouver un équilibre. Pour moi, la femme est symbole d'harmonie.

Dans Le détective de Freud, j'ai une grande tendresse pour le duo Du Barrail et Max Engel et une vive admiration pour l'homme universel qu'est Jung. Côté féminin, je suis sous le charme (vénéneux ?) de la Dame en vert. 

Est-ce que vous vous êtes inspiré de certaines personnes de votre entourage pour écrire vos personnages fictifs ?

Non ! J'ai déjà tout ce qu'il me faut dans mon imaginaire. J'en ai même trop !

Vous avez beaucoup d’idées pour de futurs romans ? Des projets en cours ?

La suite des aventures du commissaire aux morts étranges bien entendu ! Elle sera l'occasion de plus explorer les personnages du commissaire aux morts étranges et du moine sans nom, leurs relations si spécifique aussi.

Vous établissez un plan avant d'écrire ? Vous vous corrigez beaucoup ?

Je suis un écrivain d'instinct. J'écris d'un jet et sans aucun plan. Quand tout est finit, je me relis et je fais à mon livre un léger lifting !

Comment avez-vous fait pour être édité ?

J'ai simplement envoyé mes manuscrits par la poste aux maisons d'éditions car je ne connaissais personne dans ce monde.

On dit que c’est plus dur d’écrire. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que c'est tout le contraire ! Les choses deviennent de plus en plus facile au fur et à mesure que l'on écrit des livres !

Comment vos proches voient-ils votre passion pour l’écriture ?

Comme un mal nécessaire (rires) !

Aimez-vous faire des salons littéraires ?

J'adore faire des salons car cela me rapproche des lecteurs et des autres auteurs. A partir du moment où il y a contact et partage.C'est la rencontre qui est importante.

Si vous aviez un vœu à formuler pour le futur ?

 

Vivre dans un monde d'amour et de lecture car je n'imagine pas des lecteurs se battre entre eux …