Regardez bien en face : c'est ainsi que les femmes meurent.

Publié le 14 décembre 2010 par Elsia

Le rouge de la honte à ses joues, de la honte, de la terreur aussi, la fine barrière de larmes dans ces yeux.

C'est à cette fine barrière que je l'ai reconnue.

Femme entre toutes les femmes, enfin : toutes les féminités ne sont pas conquérantes, c'est écrit dans ses yeux.

Demi-nue.
Mise à nu.
Mise à prix.
Mise en expôt.
Mise en pâture.
Comme presque mise à mort.

L'insécurité du corps en plein jour, sous les yeux qui dépouillent,
sans aucune main tendue.

De tous, de toutes, peut-être la plus humble, la plus discrète, gênée, honteuse, et ainsi enfin unique et universelle, tangible.
Sincère et sensible.

Emportée avec moi,
pour preuve,
mémoire,
évidence.