Introduction à la Bible (7)

Publié le 14 décembre 2010 par Hermas

II.- L’inspiration et la véracité des saintes écritures


11. La Sainte écriture est vraie de vérité divine


’est une doctrine de l’Eglise que tout ce qui est contenu dans les saintes Ecritures à été inspiré par Dieu et, par conséquent, est infailliblement vrai au sens où l’auteur inspiré a tenté de le dire, sans qu’il faille en cela distinguer entre les choses qui touchent ou ne touchent pas la foi et les moeurs. C’est pourquoi Léon XIII dit que l’on ne peut pas tolérer la conduite de ceux qui, dans la solution des difficultés, n’hésitent pas à dire que l’inspiration s’étendrait seulement aux choses de la foi et des moeurs, et qui ajoutent que lorsqu’il s’agit de déterminer la vérité des sentences de l’Ecriture, il convient de rechercher non pas tant ce que dit Dieu que les raisons pour lesquelles il parle.

Tous les livres que l’Eglise reçoit et propose comme canoniques et sacrés ont été écrits dans toutes leurs parties sous l’inspiration de l’Esprit Saint. Or cette divine inspiration, par sa nature même, exclut toute erreur possible ; elle est d’autant moins susceptible d’en admettre, qu’il est impossible que Dieu, souveraine vérité, soit soumis à l’erreur. Telle est l’antique foi de l’Eglise, définie solennellement par les conciles de Florence et de Trente, confirmée enfin, et plus solennellement exposée, dans le premier concile du Vatican (Encyclique providentissimus Deus)(1).

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(1) Il va de soi, que ces considérations doivent être complétées, dans cette même fidélité au magistère, par la constitution dogmatique « Dei Verbum », sur les saintes Ecritures du deuxième concile Vatican II. On se reportera également à la récente exhortation apostolique du pape Benoît XVI, intitulée « Verbum Domini ». Ce dernier document est téléchargeable sur ce blogue, ci-contre.

"Les réalités divinement révélées, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Écriture, y ont été consignées sous l’inspiration de l’Esprit Saint. Notre sainte Mère l’Église, de par la foi apostolique, tient pour sacrés et canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint (cf. Jn20, 31 ; 2 Tm 3, 16 ; 2 P 1, 19-21 ; 3, 15-16), ils ont Dieu pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même (Vatican I). Pour composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels il a eu recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens (Pie XII, Divino Afflante Spiritu), pour que, lui-même agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement (Léon XIII, Encycl. Providentissimus Deus).

Dès lors, puisque toutes les assertions des auteurs inspirés ou hagiographes doivent être tenues pour assertions de l’Esprit Saint, il faut déclarer que les livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu a voulu voir consignée dans les Lettres sacrées pour notre salut. C’est pourquoi « toute Écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice, afin que l’homme de Dieu se trouve accompli, équipé pour toute œuvre bonne » (2 Tm 3, 16-17 grec) [Constitution dogmatique Dei Verbum, 18 novembre 1965, n°11).