Derrière la cravate

Je ne sais pas trop ce qui s'est passé dans ma tête ce week-end (en fait, mardi et mercredi, c'était ça mon week-end cette semaine), mais j'ai été une vraie superwoman, vachement efficace. J'ai l'impression que l'approche de la fin de l'année me donne le courage de régler tout ce que j'ai laissé traîner ces derniers mois, pour finir proprement et commencer la page blanche de la nouvelle année avec l'esprit tranquille. Qu'importent les raisons, le résultat est là.
- Dentiste? Check! J'ai même déjà un rendez-vous pour mon prochain nettoyage.
- Tri des vêtements à donner? Check!
- Nettoyage du fin fond de dessous de lit, où les acariens se roulaient de bonheur dans la poussière? Check! Ça durera pas bien longtemps, mais bon...
- Le placard du bureau où je passe mon temps à entasser tout ce qui ne trouve pas place ailleurs a enfin allure normale, il ne me reste qu'à faire le tri des CD de back-up que je gravais il y a quelques années, au cas où un ou deux fichiers auraient échappé à mon plus récent back-up.
- J'ai aussi atteint l'âge où, à cause de mon histoire familiale, un petit examen médical pas bien méchant va désormais faire partie de mes obligations annuelles. Ça ne me dérange pas, au contraire, je préfère être suivie que d'apprendre trop tard que j'ai un cancer. J'y suis passée récemment, check! J'en aurais long à dire sur la visite chez le médecin qui a suivi cet examen, par contre, je n'en croyais pas mes oreilles...
- Mieux vaut tard que jamais, j'ai enfin pris le temps de rencontrer mon banquier. Enfin, un des conseillers de la banque, je n'ai pas de raison de rencontrer un banquier assez souvent pour qu'il devienne MON banquier. Shomo, celui qui s'est occupé de moi, m'a fait sentir bien spéciale, mais sans être mielleux. S'il a vite cerné mon profil d'investisseuse -on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a- il n'a pas eu l'air pour autant de m'enfermer dans une petite case, comme l'autre nase de conseillère que j'avais rencontrée il y a quelques années à Montréal. Il faut dire qu'à l'époque j'étais avec la Banque Nationale, que je ne recommande à personne, et que depuis que je vis à Vancouver, je file le parfait amour avec TD Canada Trust dont je n'ai que du bien à dire. Sans entrer dans les détails, la conseillère de la Banque Nationale m'avait fait remplir un questionnaire stupide pour déterminer mon profil. Si elle avait pris la peine de me poser la question, tout simplement, je lui aurais répondu "je suis une investisseuse prudente". Ça lui a pris 30 minutes et un questionnaire (au lieu de discuter avec moi) pour en arriver à cette conclusion. Je suis ressortie frustrée en ayant l'impression qu'on se foutait de moi et de mon argent.
Pas cette fois-ci. Shomo a pris le temps de m'expliquer mes options, il m'a donné envie de lui faire confiance (en ayant une pensée pour les victimes de Bernard Madoff, quand même), mais surtout, il m'a donné envie d'en savoir plus sur le b-a-ba de la finance, ce que je me promets d'ajouter à ma liste pour 2011. Me voilà donc avec des sous placés, un commencement de RSP (REER pour les québécois), et l'impression d'être une adulte soudain ;-) Sans compter que d'après lui, je peux être fière de mon mode de vie, il voit tous les jours des gens qui gagnent 10 fois plus que moi avec 0 centime dans leur compte à la fin du mois. Les pauvres...

2011 peut arriver, je suis prête.