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Romantic girls & the city… épisodes suivants : Dirty Dancing – The ugly truth – Dirty Dancing (bis)

Publié le 17 décembre 2010 par Anaïs Valente

Je me suis offert une soirée « Romantic girls & the city : un film + un gratuit + encore un ».

Ou plutôt une soirée Romantic girl & the city.

Sans S.

Toute seule quoi.

Oui, bon c’est moins drôle qu’entre filles, mais une soirée Romantic girl(s) reste une soirée Romantic girl(s) : une soirée sympa.

Vu que j’arrête pas d’en parler, d’écouter la BOF, de mettre les clips à fond la caisse au bureau durant nos temps de midi… il était temps de revoir, une fois encore, Dirty Dancing.

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Ça faisait longtemps que je ne l’avais plus vu.  Au moins un an et quelques mois, puisque la dernière fois, c’était lors d’une soirée nanas avec Mostek et Moustique, et Patrick Swayze était juste malade, très malade.  On l’avait regardé en VO et j’avais pas aimé.  J’adore la VO, je ne regarderais plus que les VO si je pouvais.  Mais Dirty Dancing, c’est mon patrimoine, mon adolescence, mes émois de boutonneuse que je suis toujours.  THE film que j’ai vu un nombre incalculable de fois, alors je connais trop la VF, la voix de Johnny, celle de bébé, les répliques cultes (on ne laisse pas bébé dans un coin – tu vois Mostek, je l’ai encore replacée, ça c’est mon espace ça c’est ton espace, tu n’envahis pas mon espace je n’envahis pas ton espace, allez viens on se tire d’ici…). 

Donc je l’ai remis en VF.  J’ai tenté une minute ou deux la VO, au début, puis au milieu du film, en vain, ça ne passe pas.  Il est dit que pour Dirty Dancing, ben ça sera en VF.

Bon, je vais pas vous faire l’affront de vous raconter Dirty Dancing, tout le monde connaît ce film (si tu connais pas – je dis « tu » pour une fois, car tu dois être très jeune, fonce voir ça…)  Tout le monde !  Même les mecs, les vrais, si, je le jure.  Quand on en parlait au bureau l’autre jour, un collègue, un mec, un vrai de vrai, nous a fait mourir de rire en mimant le passage de la main de Johnny sous le bras de Bébé, et l’éclat de rire systématique qui en découlait.  Quand je vous le disais : tout le monde connaît Dirty Dancing.

Mais connaissiez-vous ces anecdotes que je vous ai trouvées sur le net :

- Val Kilmer a d’abord refusé le rôle…

- la BOF est une de celles les plus vendues au monde

- la scène du lac a été tournée en automne alors que l’action se déroule en été, les feuilles des arbres furent donc repeintes, et aucun gros plan n’est visible car les lèvres de notre couple glamour sont bleuies par le froid

- Patrick Swayze apparaît dans Dirty Dancing 2 (remake archi nul, je trouve… mais je l’ai vu qu’une fois, faudrait que je remette le couvert)

- la réplique gnangnan « tu n’as pas à courir après ton destin comme un cheval sauvage » n’existe pas dans la VO, où Jennifer Grey dit « non ça n’est pas comme ça que ça marche, ça ne devrait pas marcher comme ça » ; pour le coup, je préfère la VO

Cette xième vision du film fut semblable à toutes les autres : humour que j’aime, romance que j’aime, chansons que j’aime, scènes que j’aime, chansons sur des scènes que j’aime : Hungry eyes sur la fameuse répétition dont je vous causais à l’instant, I’m a love man sur leur première danse, Time of my life sur le final, Cry to me sur la première nuit passée ensemble…

Par contre y’a comme un hic : durant tout le film, chaque fois que je regardais la petite gueule d’amour de Patrick Swayze, chaque fois que je fantasmais sur ses abdos d’enfer, chaque fois que je frémissais de le voir danser, chaque fois que je rêvais d’être à la place de Jennifer Grey, une monstrueuse petite voix dans ma tête me disait « et dire qu’il est six pieds sous terre, bouffé par les vers ».  Glauque.  Je pensais être atteinte de morbidite aigue et rare, mais Moustique m’a confirmé avoir les mêmes pensées et ne pas avoir pu revoir le film depuis le décès de Patrick.  Chuis donc pas la seule à avoir des difficultés de ce côté-là…

Revoir ce film fut cependant tout aussi fabuleux qu’en 1987 quand je l’avais découvert au cinéma avec des amies (tchu ça ne nous rajeunit pas ma bonne Dame).

Puis, comme il était encore tôt (a-t-on idée de mettre Dirty Dancing à 18h30…), j’ai regardé un second film romantique que m’avait prêté Mostek.  Un film que je pensais avoir déjà vu au cinéma : The ugly truth.

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Le titre français est L’abominable vérité, mais je préfère The ugly truth.

Un film avec la pétillante Katherine Heigl et le ténébreux Gerard Butler.  Katherine y joue une productrice de talk-show très psychorigide, qui tente de contrôler ses rencontres comme elle contrôle son émission, jusqu’au jour où un nouvel animateur surgit, interprété par notre brun ténébreux.  Lorsqu’elle tombe raide dingue de son nouveau voisin, cet animateur macho et insupportable va l’aider à changer sa façon d’agir afin que cette nouvelle relation parte sur de bonnes bases.  Un film vraiment sympa, drôle, parfois un peu trop mais pas trop trop, juste trop, parfois mignonnet.  Un film dont la bande-annonce ne m’avait pas convaincue à l’époque, mais que j’ai eu un réel plaisir à voir.  Un film que j’ai confondu, lisant son résumé, avec un autre, que, après réflexion, je pensais interprété par Helen Hunt… mais je trouve rien, l’ex de Brad Pit peut-être, vous savez, celle qui jouait dans Friends, je reviens pas sur son nom, ah oui, Jennifer Aniston, bon c’est pas elle non plus.  Qui a vu ce film y’a quelques années, avec une animatrice radio d’une émission sur les relations humaines, incapable de réussir les siennes, jusqu’à ce qu’un mec déboule dans sa vie… (émission, succès, arrivée d’un homme, vous comprendre ma confusion entre les deux films ?)

Pitiéééééé aidez-moi… j’en parle autour de moi depuis une semaine, en vain.

Pour agrémenter ces deux chouettes films, une petite assiette de foie gras, confiture d’oignon framboisée et toasts moelleux aux figues.  Avec du Coca light.  Oui, je sais, du vin blanc liquoreux aurait été meilleur, mais je bois jamais seule, faudra donc attendre une soirée Romantic girls avec s pour remettre ça…

Quelques jours plus tard, Mostek me dit « bon, tantôt, je regarde Dirty Dancing ».  Et moi de lui dire « ben moi aussi, comme ça on le regardera ensemble, mais chacune chez soi ».  Une soirée Romantic girls à deux, ensemble mais séparément, comme c’est original.

Et me vlà, quelques jours à peine après la première fois, à regarder à nouveau Dirty Dancing…

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Mais cette fois en VO, car je veux m’y habituer.  Il le faut.  Je peux le faire.

Et finalement, y’a moyen de s’y faire…

Outre la réplique sur le cheval sauvage, c’est dingue les différences entre VO et VF, parfois passque le français est plus cru que l’anglais. Et je le remarque facilement, vu que je connais les répliques françaises du film par cœur.

Exemples :

La première fois que Bébé assiste à une scène danse et est confrontée à Johnny qui n’apprécie pas sa présence, en français elle dit « j’ai aidé à porter les pastèques, ben quoi je portais les pastèques, y’a pas de mal à porter les pastèques », laissant entendre que Johnny il est vraiment vilain vilain, mais en anglais elle dit « je portais une pastèque », puis se parle à elle-même « je portais une pastèque » (d’un ton qui dit, « chapeau ma vieille » t’as l’occasion de parler avec ce mec qui te met des papillons sous le nombril, et t’es juste foutue de parler cucurbitacées).

Quand Bébé se propose pour remplacer Penny lors du spectacle de dans, Johnny s’écrie « j’aime autant apprendre à danser à un éléphant », ben en anglais il est bien moins hargneux que ça je vous le dis.

Quand le père de Bébé, bien plus tard, furieux, lui dit « et puis enlève ce maquillage, tu as l’air d’une pute », ben en anglais il dit juste que faut pas que sa mère voie ça.  Rho comme les traducteurs sont malpolis.

Quand Bébé rend visite à Penny et lui dit « tu as l’air d’aller mieux », celle-ci, en français, lui répond « ton père a été admirable », en anglais elle lui dit « tu viens de manquer ton père ».  Ainsi, en VO le père a rendu visite, en VF pas.

Quand Bébé dit en français « je vais manger une crêpe, ils en servent près du bar », ben en anglais, elle va jouer aux charades… Plus gourmande en VO, la petite Bébé.

Juste avant, sa sœur dit « j’aime pas aller aux escargots » en français, mais en anglais elle dit « j’éviterai les chutes du Niagara pour ma lune de miel ». Cherchez l’erreur…

Quand Johnny parle de toutes les femmes qu’il a connues, Bébé lui dit « elles t’utilisaient ces femmes » et lui de confirmer « t’as raison, c’est elles qui m’utilisaient », en anglais, Bébé, lui dit « tu te servais d’elles », et lui nie « non, elles se servaient de moi ».  Dingue, qu’on puisse traduire à l’inverse des paroles d’origine…

En français, Bébé avoue s’appeler Frédérique, « ça peut être le nom d’un mec », Johnny lui répond « pour moi c’est le nom d’une vraie femme ».  En anglais, Bébé s’appelle Frances, première femme du gouvernement, et pour Johnny, c’est le nom d’une adulte.

Quand Johnny s’en va, il dit à Bébé qu’elle aura ainsi plus de temps pour jouer au ping-pong ou au golf.  Mais en VO, il lui conseille de jouer aux charades (toujours elles) ou au croquet.  Et j’ai checké, il fait un geste… qui peut être assimilé au golf… mais aussi au croquet.  Malins les traducteurs.

Et horreur et damnation, quand, en français il lui dit « allez Bébé souris » et qu’elle répond « je t’aime »,  ben en anglais, il lui dit « je ne regrette rien », et elle « moi non plus ».  Snif, là je préfère la VF.  Trop romantique moi, meuh non…

Y’en a encore plein d’autres durant tout le film, mais ce billet est déjà aussi long que la liste des résolutions que je ne tiendrai pas l’an prochain, alors je vais pas en rajouter…

Je l’avoue, petit à petit, j’apprends à aimer la version anglaise, avec les vraies voix et les vraies paroles, et non du français qui transforme tout et change les mots…

Bon, je vous laisse, je vais écouter la BOF Dirty Dancing, et demain je regarderai le film.  C’est grave Doc Haussmann ?


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