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Journal d'une âme : Jésus, nouveau-né (17-12-2010)

Publié le 17 décembre 2010 par Manus

Journal d'une âme : Jésus, nouveau-né (17-12-2010)

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On peut savoir, parce que cela nous a été dit depuis toujours, parce que chaque année nous fêtons la Noël et qu’automatiquement, nous déposons devant le sapin une crèche avec un Jésus dans la mangeoire, entourée d’un âne et d’un bœuf ; on peut savoir tout cela, mais dans mon cas, n’avoir jamais intégré.

Il se fait que depuis deux jours, alors que je m’adressais à l’Esprit Saint, je commençai à entrevoir Jésus, bébé.  Je demande régulièrement, instinctivement, spontanément, à l’Esprit Saint, de me faire connaître le Christ, Jésus, dont je devine les esquisses sans oser m’approcher tout à fait.

Or, voilà que je perçois un bébé ; Jésus, bébé.  Certainement pas une vision, rien de tout cela, ni un songe, c’est, comment dire : dans la prière, une émotion et un sentiment d’amour qui permettent de visualiser une compréhension ; c’est une façon d’intégrer dans l’instant une parcelle divine sans l’avoir demandé.  C’est reçu.  Mais offert de telle sorte que la raison se fond dans le sentiment d’amour ayant pour conséquence de comprendre intrinsèquement.

Avoir un millimètre d’écailles qui tombent des yeux ; pas toutes. 

Tout à coup, j’intègre et je visualise Jésus, bébé.  Une sorte de saisissement.  D’être passée à côté de lui depuis plus de trente ans sans me poser aucune question.

Saisissement accompagné d’une joie profonde.  D’un sentiment d’adoration immédiat face à Jésus, nouveau-né.

La première attitude est une sorte d'étonnement, comme si j’étais prise par surprise ; l’attitude n’est pas calculée, elle découle naturellement, on suit le mouvement que cette découverte enclenche.

Je réalise, donc, soudainement, comme une flèche qui perce l’âme et le cœur, que Jésus Christ a été un bébé !

Devant cet être vulnérable, dont l’innocence et la pureté dégagent une lumière éclatante, je me mets à genoux, comme les rois mages, comme un quelconque berger, surtout, venu l’adorer.

Mon émotion est vive face à Jésus, bébé.  Mon cœur et mon âme sont bouleversés.  Je ne vois que l’extrême amour pur qui émane de lui, sa vulnérabilité soulignant son humilité d’être venu à nous, en suivant le parcours de tout être humain qui croît : par la naissance.

Il est touchant, Jésus, bébé.

Toujours sous le coup de l’émotion, ne sachant que me mettre à genoux devant lui, sa lumière est telle, qu’elle agit sur moi comme s’il était soleil.  Au plus je m’expose devant Jésus, bébé, au plus ma peau brunit.  J’essaye de dire qu’au plus je suis face à son amour et sa lumière vive, au plus je vois la salissure de mon âme et de mon cœur.  Au plus le temps dure, au plus, tout en l’aimant et en étant en sa présence, je plie davantage les genoux, toujours plus consciente du mal qui circule en moi.

La lumière émanant de Jésus, bébé - vulnérable, innocent, pur -, même si elle me réchauffe l’âme et le cœur, même si elle me procure une joie douce, dans le même temps, elle me fait mesurer qui je suis.

Sans éprouver aucun désespoir ou tristesse de me voir noircir en sa présence.  L’amour et la puissance, la force qui découle de lui et que l’on perçoit aussi, sont source d’allégresse.

Jésus, bébé, je te remercie d’être venu à nous par cette voie qui est celle de la plus grande humilité.

Jésus, bébé, je suis tellement heureuse de te découvrir si innocent, si pur, si fragile encore.

Je te demande pardon d’être ce que je suis, et par conséquent, de t’avoir conduit à devoir porter la croix sur ton épaule d’homme, pour ensuite accepter librement d’y être cloué.

Jésus, bébé, je me vois toute noire devant toi.  Mon épiderme est devenu celui d’une africaine.  Mon âme et mon cœur sont sombres, mais pourtant ta lumière et ton amour m’émeuvent et m’attirent ; me fascinent.

Jésus, bébé, je t’adore, et je ne peux détacher mes yeux de toi.

Je devrais clore mes paupières, car seulement poser mon regard sur toi serait offense ; mais je les ouvre, et te bois du regard.

Jésus, bébé, je vois ta maman te prendre dans ses bras, et poser ta tête dodelinante  dans le creux de son épaule.  Cela me remplit de douceur de te voir laisser aimer par ta mère ; par notre maman du ciel qui te caresse le crâne avec une infinie tendresse.

Jésus, bébé, alors qu’elle te garde sur son cœur, qu’elle pose son visage contre le tien, qu’elle écoute ta respiration saccadée, je demande à l’Esprit Saint, si je peux avancer mes doigts vers toi.

Je le devine me sourire, le Saint-Esprit, une sorte de bienveillance forgée dans l’amour ; il m’encourage, l’Esprit Saint.

Alors que ma main noire souhaitait frôler ta main qui s’était échappée des langes, la Pleine de grâce, la Vierge, ta maman, te tend à moi.

J’ai le cœur qui bat à toutes forces.  L’indignité m’écrase.  L’ombre que je suis ouvre ses bras pour t’accueillir.

Je te reçois, quelques instants seulement, et je te contemple.  Tu irradies d’amour et de pureté, et moi je ressens ma noirceur tout en me laissant aimer par toi, et en t’aimant en retour, comblée d’espérance et de confiance.

Je n’ai pas osé te toucher. 

Ta maman te reprend dans ses bras ; tout en faisant, son regard croise le mien, pour me partager sa joie d’avoir donné naissance à son fils, pour me couvrir aussi de son amour.

Jésus, bébé, gloire à toi.

Savina.


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