Lieux

Publié le 20 décembre 2010 par Addiction2010

Certains jours, comme aujourd'hui, je voudrais être ailleurs, retrouver des lieux que j'ai aimés, où j'ai laissé un peu de moi. J'ai évoqué certains d'entre eux dans ce que j'ai écrit, sur ce blog ou dans mes petits textes, romans ou autres. J'ai regretté de n'être pas allé à Patmos avec « elle », voir cette grotte où l'on dit que Saint Jean écrivit l'Apocalypse. Cette endroit, je l'ai visité seul, il y a plus de trente ans et jamais je n'y suis retourné et pourtant c'est un de ceux où je voudrais emmener une femme aimée. Je pourrais aussi évoquer le Monts des Oliviers, mais on croirait à une crise mystique.



Que dire des collines d'Artois, que je verrai toujours dans le froid d'un matin de février. Que représente ce village d'Amettes, son église de campagne dont le sol est usé, dit-on, par les prières de Benoit-Joseph, le saint né dans ce village de montagne près du plat pays. Crise mystique? On le croira encore plus si j'ajoute que j'ai un ami, longtemps perdu de vue, qui, prêtre, connait bien ce village et y a souvent dit la messe. Mais ce n'est pas de lui que me vient ce souvenir d'Amettes.



Des lieux qui hantent ma mémoire, il en est quelques uns. Parfois, ils renvoient l'un à l'autre, les canaux du Nord à la Murray River, si loin mais habitée des mêmes histoires de ces hommes qui gagnaient leur pain sur ces eaux.



Il en est un qui me revient particulièrement aujourd'hui. Je ne sais pourquoi. C'est la Douane de Mer, ce bout du monde où l'on peut être seul dans la multitude de Venise. Bien sûr, d'autres l'on évoqué et Jean d'Ormesson en a fait le titre d'un de ses livres, toujours tellement bien écrits, de cette langue qui paraît si facile et que tout écrivaillon du net peut envier. Ah, la Douane de Mer. Encore un des ces quelques endroits où je veux emmener une femme aimée, mais là, c'est plus facile puisque c'est dans une ville où il est si naturel d'aller avec celle que l'on aime. Hélas, je n'y suis pas allé avec « elle » mais nous ne pouvions voyager, la faute à quelques imbéciles démagogues. J'ose encore parfois imaginer qu'un miracle nous y conduira. Mais je ne crois guère aux miracles, sauf pendant quelques vagues crises mystiques. Oui, la Douane de Mer est un l'un de ces lieux hors du monde et du temps où l'amour doit s'exprimer.



J'y reviendrai.