Le bus, c'est l'aventure (part 1)

Publié le 19 décembre 2010 par Anaïs Valente

Cette journée de mercredi a mal commencé.

D'abord, il neige (dit Musti).

J'aime la neige.  Mais uniquement quand je suis chez moi et que je dois pas sortir et que j'ai bien chaud et que je me contente de regarder les flocons tomber.

Là, je dois bosser, pas le choix, donc j'aime pas la neige.

Une fois arrivée au boulot, je saisis mes clés, tente d'ouvrir la boîte aux lettres, d'en sortir tout le brol qui y vit, de la refermer.  Et c'est lorsque je veux intervertir "clé de la boîte aux lettres" et "clé de la porte d'entrée", le drame : mon porte-clés tombe. 

Dans la neige.

Je le ramasse et fais tomber tout le courrier en me penchant.

Je jure comme un arracheur de dents (ah non, lui, il ment), je ramasse le barda et je rentre, pour découvrir que les ordinateurs ne vont plus.  Tchu, faut que j'en parle à la responsable informatique.  Sauf que la responsable informatique, c'est moi (rigolez pas, chuis nulle en informatique, mais chuis la moins nulle de tous, voilà tout).

Je vous passe toutes les merdes dans mes dossiers, c'est confidentiel of course.

Puis vient l'heure de me "tirer d'ici" (comme dit Patrick Swayze à Bébé quand elle en a marre et qu'il l'emmène jouer les équilibristes sur un tronc après avoir défoncé la vitre de sa voiture, tout ça sur fond de pluie, de

Je pars donc en quête d'un bus, ce qui revient à trouver un poil sur un Sphynx, vu la météo.

Je sors du bureau, l'arrêt de bus est à 200 mètres (enfin je crois, j'ai jamais eu la notion des distances).  A 20 mètres dudit arrêt : un bus.  Qui n'avance pas, mais de là à ce que je sois cap de faire 200 mètres dans les congères pendant qu'il en fait 20, y'a une marge.

J'abandonne donc, et vais à mon rythme, savoir celui d'un canard stressé par la neige qui s'amoncèle, jusqu'à l'arrêt.  Chemin faisant, je réalise que le bus me semble de plus en plus proche.

Alors que je suis à vingt mètres du bus... il arrive à l'arrêt et embarque quelques personnes.  C'est peine perdue, je n'essaie pas de courir, je m'imagine à plat ventre dans la neige, sous le regard hilare des passagers.  Non.

J'arrive à l'arrêt au moment où il le quitte.  Mais tout qui prend le bus sait qu'il ne faut jamais essayer d'y monter quand il a quitté son arrêt, paaaaas bien, le chauffeur peut pas rouvrir ses portes, questions d'assurances.  Donc je ne tente pas, j'ai évité la gamelle devant les passagers, pas envie de subir un refus d'ouverture de portes par chauffeur mal luné.

Une fois à l'arrêt donc, le bus est à deux mètres de moi, et n'avance plus.

Me vient alors une idée super intelligente (comme quoi ça m'arrive) : marcher vite, très vite, jusqu'à l'arrêt suivant, et espérer marcher plus vite que le bus... ce qui semble possible vu qu'il a roulé 20 mètres pendant que j'en ai parcouru 200.  Merci la neige.

Et me vlà en train de marcher vite.  Ultra vite.  Super vite.  Au point que je meurs de chaud et que mes mollets protestent énergiquement.

Et, à force de marcher vite, je rejoins l'arrêt suivant.

Bien avant le bus.

Vu que je suis contrainte de l'attendre deux bonnes minutes.

Yesssss.

Nous entamons ensuite la descente vers le centre ville, et je peux vous dire que c'est un peu les sports d'hiver en pleine ville, tant ce mastondonte de bus glisse de tous les côtés.  A chaque coup de frein, il vire de bord et c'est la glissade.  Montagnes russes.  Luge.  Ski.  Enfin un peu de tout ça quoi.

Faire de la luge en bus, j'avais jamais tenté.  Et c'est amusant, même si des visions de bus sur le flanc m'ont tout de même effleuré l'esprit angoissé.

J'arrive ensuite à la gare pour le second volet de mes aventures bussesques...

Une petite illu bussesque de Flo.