Magazine Journal intime

Yokoso Japan 1 : De l'avion et Asakusa

Publié le 20 décembre 2010 par Mabo @mabomanji
Le 18/12/2010 jour du départ !
Après une nuit courte en F1 j'ai repris mes affaires à 4h du matin direction l'aéroport. Effectivement c'est très proche, il m'a fallu juste un quart d'heure pour y arriver. Sur le chemin j'ai effrayé quelques lapins ! La veille avec ma mère en faisant demi-tour sur un parking d'hôtel on en a vu une dizaine dans l'herbe c'était assez impressionnant. Première chose faite sur place, un chocolat chaud. Puis j'enregistre ma valise et me dirige vers les portes d'embarquement. Là ça commence, déjà le type censé surveiller la file d'attente arrangeait des poteaux et m'a zappée du coup il me rappelle pour bipper mon billet, très important ! Puis je mets mes affaires dans les caisses, je prends soin de sortir l'ordi et de le mettre à part. Là deux femmes pas commodes me disent d'aller à droite, j'en oublie mes bacs, je sens qu'elles perdent leurs espoirs en moi aussitôt. Dois-je rappeler que je ne suis certainement pas du matin surtout après juste 5 heures de sommeil. Je mets donc mon sac à dos et mes bacs sur le tapis, passe sous le portique et ça sonne. Dans un espoir fou j'avais gardé mes bottes mais force est de constater qu'il me faut les enlever. Et là y'a pas de protège chaussettes tu te salis on s'en fiche. Donc déjà deux coincées au début et un bonnet perdu sur les rails elles s'en foutent elles le laissent là. Si j'avais pas eu la tête dans le pâté je les aurai un peu fait chier en insistant dessus. Sympa de laisser un bonnet comme ça. Toute la journée tout le monde va se demander à qui c'est mais elles avaient surtout l'air de s'en foutre.
Je croyais en avoir fini avec la non amabilité mais non. J'ai commis une grave erreur, celle d'avoir gardé une bouteille d'eau dans mon sac et là je tombe sur la fille au chewing-gum qui me permet de prendre mon temps pour reprendre mes affaires et remettre mes chaussures. Et tout en continuant à mastiquer elle me demande donc si j'ai une bouteille et si je veux en boire avant qu'elle la jette. A ce niveau-là je suis pas d'humeur et pareil je lui aurai bien demandé de jeter son chewing-gum, c'était mais affreux de se faire rappeler à l'ordre par quelqu'un d'impoli.
Enfin bref en deux minutes je me suis sentie rabaissée un truc de malade. Et après tout ça t'atterris dans l'espace d'attente ou bizarrement tu peux t'en achter des bouteilles d'eau.
Moi qui me disait que le pilote et copilote qui venaient d'arriver avaient de belles gueules finalement c'était pas la bonne porte d'embarquement, j'ai du traverser tout l'aéroport pour aller dans la nouvelle aile d'embarquement plutôt pas mal niveau architecture et prendre le bon avion. C'est fou comme cette matinée de merde me donne envie de communiquer gentiment avec les autres passagers.
En comparaison d'un coup le personnel de l'avion tout gentil et serviable semble incroyable.
Je sais pas si c'est l'homéopathie qui est efficace ou vraiment le fait qu'on décolle de nuit mais j'ai trouvé ça tellement beau, même juste la piste éclairée était magnifique et j'ai pris du plaisir à ce décollage. De nouveau j'ai tripé quand les moteurs ont été lancés à plein régime et j'ai adoré regarder la ville illuminée rétrécir petit à petit.
A peine arrivée à Paris, il y a déjà un gars qui essaie de faire du business en proposant son bus pour aller à l'autre aéroport. Genres c'est aussi cher mais il met moitié moins de temps. Justement j'allais t'en parler !
A Roissy - Charles de Gaulle je m'achète un sandwich aux légumes et forcément en l'ouvrant plus tard ils m'ont filé un au poulet... Vivement que je quitte ce pays ! Puis ça a été la suite de file d'attente. Celle pour mettre la valise et là j'ai eu une demoiselle trop sympa qui m'a expliqué le long cheminement jusqu'à la porte d'embarquement. Elle a rajouté l'air contrit que c'était plus simple que ça ne paraissait. Je suis repartie avec le sourire là. Et puis à chaque file d'attendre, pas moyen d'y couper, y'a toujours des nerveux malpolis qui doublent les gens sans s'inquiéter de la file déjà longue qu'ils ont devant le nez. Et puis là on prend un petit train pour aller à la nouvelle aile de l'aéroport (encore une) inauguré par M. Sarkozy... Bref! En fait c'est Matra qui a fait le petit train du coup j'ai eu l'impression de prendre le métro de Toulouse ça m'a rappelé chez moi. Et là la plus longue queue du jour, celle de la sécurité, en même temps il n'y avait qu'un poste d'ouvert si c'est pas abusé alors que ça mène à une quinzaine de portes d'embarquement. Je me suis reshootée à l'homéopathie avant de monter dans l'avion.
Yokoso Japan 1 : De l'avion et Asakusa
Alors là je dois dire que mon frère ne s'est pas foutu de ma gueule ! J'étais en classe Affaires dans un A380 tout neuf !
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La première chose qu'ils donnent c'est un verre de champagne ! Les sièges inclinables à plusieurs positions, couverture et oreiller que je me suis retenue de voler, la mini trousse de toilettes mais le truc typique qui te fait dire que tu vas au Japon c'est les pantoufles qu'ils te filent pour être à l'aise dans l'avion. Et puis bien sûr il y avait l'écran multimédia avec plein de films dont Inception que je me suis retenue de regarder. A la place j'ai vu Wall-e enfin et j'avais la larme à l'oeil pendant les 20 dernières minutes du film alors que le reste du temps j'étais juste en train de bien rigoler. Puis le service classe a continué avec petites entrées puis un vrai repas de resto en 3 temps, entrée plat et dessert. J'ai eu du sorbet au spéculoos c'était assez énorme. Ensuite on a prétendu qu'il était tard et que c'était le moment de dormir alors qu'il devait être 17h ou 18h mais comme j'étais bien vannée et le champagne m'ayant passablement déconnectée j'ai tenté tout de suite de dormir. Mais c'était sans compter sur la petite fille de 2 ou 3 ans qui a fait des crises tous les quart d'heure. Ou enfin c'est l'effet que ça m'a fait. Dès que j'étais en train de m'endormir paf! elle faisait une colère. Du coup j'ai pas réussi à vraiment dormir. Et ça a été long vu qu'on s'est permis de faire le jour que genre à 23h heure française.
Mais au moins j'aurai fait l'effort d'essayer de me mettre de suite dans le bon horaire.
Le 19/12/2010 : J'ai eu droit à une Haagendasz juste avant que tout le monde se réveille j'ai pas compris la logique mais c'était bon. Puis le vrai petit déjeuner avec omelette aux champignons est arrivé.
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Ma voisine dans l'avion que j'ai surprise quand j'ai trinqué avec elle au champagne, a été fière de me montrer le Mont Fuji qu'on voit de super loin quand on fait l'approche en avion, il dépassait des nuages, très majestueux.
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Ce qui m'a étonnée aussi c'est que le plan de vol passait uniquement au-dessus de la Russie et pas un pet qui dépasse sur la Chine ou la Corée. Je me demande si c'est juste pour une histoire de gain de temps ou de problème pour survoler les pays.
Après l'atterrissage les procédures pour les bagages, passeport et douanes sont pareilles que partout sauf quand on donne le passeport ils prennent les empreintes de nos deux index et une photo de notre tête. Ensuite j'ai suivi les conseils de Cat et j'ai pris le Skyliner qui va vite et pile à Ueno ensuite j'ai du changer pour prendre le métro jusqu'à Midori-Senju retrouver Aude. Le truc fou que j'ai vu dans le Skyliner qui revenait du centre-ville et qu'ils étaient en train de nettoyer, à un moment les sièges se sont tournés automatiquement pour être dans le nouveau sens de la marche. C'était hallucinant de voir ce ballet de sièges quand même.
Yokoso Japan 1 : De l'avion et Asakusa
L'avion avait eu du retard vu qu'il a dû être dégivré avant de décoller. Ils balancent un espèce de gel mousseux rose sur les ailes en fait. Du coup j'avais déjà du retard par rapport à mes prévisions mais en plus j'ai réussi à perdre du temps à la gare d'Ueno le temps de comprendre que je ne pourrais pas y acheter de carte de transport. Je suis retournée au Centre d'Information pour Touristes qui m'a indiqué un distributeur de billets qui marcherait avec ma carte. J'ai enfin pu reprendre le passage souterrain et prendre le métro. Enfin avec Aude on s'est posées manger un énorme curry qui nous a nourries pour la journée entière. J'ai fait la boulette avec la porte des toilettes, il ne fallait ni la pousser ni la tirer mais bien la faire coulisser.
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Puis est venu le moment d'aller trouver l'hôtel dans une toute petite rue après un 7 Eleven. Le japonais grisonnant qui s'en occupe est sympa mais mon japonais est sacrément rouillé, il a intérêt à revenir vite histoire que j'arrête de faire le poisson quand je comprends pas la question. J'ai déposé mes affaires vite dans ma chambre avant de rejoindre Aude, et oui je peux recevoir personne... On est reparties et on a décidé d'aller visiter quelque chose de proche du coup on est allées voir Asakusa et ses temples où tout le monde jette des pièces partout et de très loin et sniffe de l'encens. Y'a des tonnes de comptoirs où acheter des prédictions mystiques puis des amulettes.
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Mais vraiment le plus marquant surtout en ce dimanche jour où tout le monde est de sortie c'est le lancer de pièces. Ceux qui sont le plus près du récipient en reçoivent joyeusement sur la tête lancées par les mémés pressées de prier. Puis on a visité le petit jardin avec des ponts en pierre au dessus des bassins plein de carpes.
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Ensuite comme à l'aller on a erré au pif parmi les magasins pour touristes et puis les rues où les devantures des magasins rappelaient l'époque d'Edo. Au passage on a croisé ce que je crois être une troupe de théâtre en pousse-pousse, la première dame était reconnue par les gens à son passage. Ils étaient tous bien habillés avec des habits traditionnels c'était la classe. C'était vraiment sympa ces rues rétro et comme il y avait un festival il y avait beaucoup de gens en costume traditionnel ce qui renforçait le sentiment de retour dans le temps (enfin à part les chemises et vestes à paillettes qui piquaient les yeux). On a continué à explorer les rues remplies de resto, traversé une sorte de Galeries Lafayettes mais en vraiment vieillot puis comme on avait marre de marcher mais pas faim pour manger (à 17h c'est compréhensible) du coup on est allées au seul truc où on pouvais se poser et boire : Starbucks. J'y ai pris un thé Assam latte pas trop mal mais la crème donnait un goût de thé vert au tout. On a pu papoter au chaud et prévoir les journées suivantes.
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Ensuite on s'est séparées je n'étais pas d'attaque pour rester dehors plus longtemps. Je suis rentrée à l'hôtel après avoir acheté des Cream Pan à la crème pâtissière et aussi du C1000 boisson au citron gavée de vitamines qui marche bien sur moi. Parfait pour le tit déj. J'ai même pas eu le courage de me doucher j'ai allumé la télé, regardé tout plein de Johnny's tout en rangeant mes affaires et rechargeant les batteries de mes appareils photo.
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C'est exactement comme tout ce que javais vu du Japon, j'ai l'impression d'être dans un drama. Par contre l'impolitesse des petits vieux est assez effarante et il y a pas mal de SDF bien visibles installés en plein grand trottoir. Pour une ville qui semble soigner les apparences j'aurai cru qu'ils feraient comme nous et les vireraient.

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