À l'instinct

Publié le 22 décembre 2010 par Paulo Lobo
Je ne vous dévoile que très peu de choses sur moi, réellement. Mes phrases sont formées de mots trouvés sur le bas-côté de la route. Différents petits cailloux que j'assemble et que je regarde ensuite. J'écris dans une langue qui n'est pas la mienne, et qui ne le sera jamais probablement. Je me contente d'emprunter et de rembourser, en bénéficiant du taux d'intérêt social. Que voulez-vous, n'est pas riche qui veut, lorsque je vois une jolie femme - gloire à celui qui l'a créée!- je suis obligé de chercher dans ma tête des descriptifs issus de mes prospections passées. L'inspiration m'est insufflée de l'extérieur! C'est triste et ça m'accable. Je m'exclame malgré tout "Qu'elle est belle!!!". Puis-je encore le dire? Je sais bien qu'il y a des choses plus posées dans la vie, mais laissez-moi l'ivresse de la beauté. L'émoi de l'amour dans le mur. L'amour platonique et idiot. Et ne me parlez surtout pas d'analyse, je fonctionne à l'instinct. Un instinct non bestial, entendons-nous bien, plutôt un sentiment brut taillé dans le roc des étoiles. Taillé à coup de rêves et de pioches dans l'espace intersidéral qui me sidère depuis toujours. J'ai l'ambition de penser que les millions de secondes que j'ai vécues depuis ma naissance ne sont pas perdues. J'ai grand espoir même. La beauté. Tellement caricaturée de nos jours, violée, rabaissée au niveau de la consommation sexuelle, salie, détruite avant même d'avoir pu éclore.
Ce n'est pas parce que tout le monde dit des gros mots que je ferai pareil. Je pense qu'il y a énormément de manipulation qui est faite. Manipulation des systèmes économiques, mais aussi, d'abord et de façon bien plus pernicieuse, manipulation des esprits et des modes de vie. On nous goinfre comme des canards pour nous déguster ensuite.
Modèle: Diana