Après moult hésitations, l’heure n’était plus aux atermoiements, il fallait sortir du bois, agir, se montrer, s’exprimer, se pavaner, se gausser, s’humilier aussi. Que de folklore. Le déclencheur de cette non-précipitation est la multiplication tous azimuts des bévues de notre philosophe national, Bernard Levy de son vrai nom dit Bernard-Henri Levy aka BHL.
Il est sur tous les fronts et ses bourdes ne laissent présager rien de bon. Est-il devenu sénile ? Ce serait quand même un comble pour ce jeune éphèbe de 60 ans. Pour le dandy chevelu à la chemise ouverte, les prémices d’une désinvolture, que dis-je, d’une faiblesse notoire se font de plus en plus jour. Il a fait illusion depuis des lustres et aujourd’hui, ça ne passe plus. C’est surtout cette année 2010 qui révèle de façon criarde, son imposture. L’homme, baptisé dans les fonts baptismaux de la propagande à la Schopenhauer avec l’art d’avoir toujours raison se rebiffe. De Sakineh jamais condamnée par lapidation en passant par Botul le philosophe imaginaire, faisons un peu un tour d’horizon des boulettes du grand penseur devant l’Éternel et les hommes.
Dans une précédente chronique, si vous vous souvenez, il avait confondu le journaliste Frédéric Taddeï, animateur de l’émission « Ce soir ou jamais » sur France 3, avec un footballeur italo-brésilien de la Roma, Rodrigo Taddeï. Ce dernier venait de prolonger son bail avec son équipe jusqu’en 2014 et BHL regrettait que France Télévisions ait fait signer Taddeï, le journaliste, pour ces nombreuses années. Grosse confusion et humiliation, puisque le contrat ne concernait en réalité que le footballeur. BHL regrettait dans cette chronique l’interview que Taddeï, le journaliste français, avait donné aux Inrocks et où il justifiait ses invitations à l’humoriste Dieudonné, pour ainsi prouver que le « complot juif » pour interdire le chansonnier n’existait pas en France…
Cinq mois auparavant, dans son livre intitulé « De la guerre en philosophie », BHL citait très sérieusement le grand philosophe talentueux et émérite Jean-Baptiste Botul, soi-disant chercheur sur Kant. Or, l’imminent personnage n’a jamais existé. Sinon, dans la tête du journaliste du Canard Enchaîné, Frédéric Pagès. Bernard-Henri Levy avait réussi à faire passer sa bourde, en justifiant le talent de Botul, s’inscrivant par la même dans la catégorie très envié d’une nouvelle théologie, le botulisme. L’humiliation était à son comble mais, les médias avait lavé l’affront, en parlant d’erreur, à part Le Nouvel Observateur…
Dans son dernier édito du 23 décembre dernier dont j’approuve la prise de position, certes, sur les Assises sur l’islamisation de l’Europe, publié sur le site du Point, »BHL » a encore fait une grosse bévue. Au lieu de parler de l’islamophobe Pierre Cassen de Riposte Laïque, qui s’associe dans son combat islamophobe avec le Bloc Identitaire, il a plutôt parlé de Bernard Cassen, l’ancien responsable d’Attacet ancien directeur général du Monde diplomatique… Le comble c’est que la phrase incriminée a été corrigée sur le site, mais BHL ne s’excuse pas comme à son habitude. Le mépris des autres, la jactance ridicule. Hé bien, il risque un procès pour diffamation.