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Un coup de poing en plein visage

Publié le 26 décembre 2010 par Paumadou

Un coup de poing en plein visageOu une douce caresse sur la langue… Bref, c’est essentiel de bien choisir un titre pour son texte (voyez, cette fois, j’ai fait un effort – contrairement au précédent article sur le sujet). En fait, il vaut mieux un texte sans titre qu’un titre qui ne convient pas. Je l’ai déjà évoqué dans un autre billet au titre beaucoup moins évocateur (et pas mal d’autre fois puisque j’ai eu des déboires avec celui de Projet 9 Esquisses), mais j’aimerai y revenir un peu plus en profondeur.

Un bon titre doit attirer l’oeil du lecteur, lui donner envie de lire le texte. Etre donc soit percutant comme une gifle ou donner envie d’être prononcer comme on suçerait un bonbon (je vous conseille les bêtises de Cambrai à la framboise

Razz
). Un bon titre fera que le lecteur repérera le texte dans une flopée d’autres livres (si vous publiez sur papier – mais en général, là c’est l’éditeur qui a le dernier mot) ou liens internet (si vous publiez sur des sites comme welovewords.com ou des forums…
Wink

Après, évidemment, il faut assurer derrière. Si votre texte est un futur Goncourt et que vous avez un titre nul, ça sera plus dur de trouver des lecteurs… Mais si vous avez le titre d’un best-seller sans en avoir le contenu, au moins vous aurez réussi à piquer la curiosité du lecteur, mais ce n’est pas sûr qu’il y revienne…
Car si votre titre percute, donne l’eau à la bouche, il faut qu’il corresponde au texte ! Il n’y a rien de plus frustrant qu’un plat qui ne correspond pas à ce qu’on a commandé (imaginez, vous avez commandé une mousse au chocolat et vous retrouvez avec des choux de Bruxelles ? De quoi ne pas recommander le bouquin et l’auteur à quelqu’un d’autre…

Thinking
).

Le titre peut être de plusieurs sortes, heureusement !

Le premier type est un titre qui décrit le contenu ou l’histoire.
Exemple : Harry Potter et la Pierre Philosophale (le titre en V.O. du premier volume de la série), ça évoque le héros (on ne le connait pas, mais sait déjà comment il s’appelle), et un côté moyenageux, mystérieux, magique avec la pierre philosophale et tout le bizarre de l’alchimie que cela implique. On sait qu’on ne va pas avoir à faire à une histoire sur un fonctionnaire qui tente de pimenter sa vie en faisant du tourisme sexuel !

Le second est un titre qui évoque une anecdote du roman, qui prend sa signification à la lecture de celui-ci.
Exemple : Extension du Domaine de la Lutte (j’aime pas l’auteur, mais c’est un bon titre à citer comme exemple). Le narrateur parle du domaine de la lutte et à un moment évoque le fait d’aller au delà. Le titre prend sens à la lecture du texte pas vraiment avant. Si on ne lit pas le livre, on ne comprend pas la signification.

Le troisième type est titre très particulier : c’est un mot. Un seul.
Exemple : Soie (le héros vit du commerce des vers à soie) – Impardonnables (plusieurs personnages ont fait des choses que les autres ne pardonnent pas) – Meuh ! (le narrateur se transforme en vache)
C’est peut-être le plus dur parce qu’il faut trouver LE mot qui résume le livre : ses thèmes, ses personnages, son ambiance… Évidement ça ne dira pas tout, mais ça s’expliquera quand même pas un thème ou un personnage.

Le quatrième type est le titre qui n’a rien à voir et qu’on ne comprend pas.
Exemple : Vers chez les blancs (le roman n’a rien à voir avec la Suisse, le village ou une quelconque histoires de blancs… Rien de rien, j’en cherche encore le sens

Thinking
) En général, avec des titres comme ça, on s’intéresse au bouquin uniquement parce qu’on a lu APRES avoir vu le titre, le résumé. D’où l’importance d’un bon résumé (mais c’est une autre histoire, un autre article
Wink
)

Il existe beaucoup d’autres types de titres (métaphoriques, humoristiques, décalés…

Wink
, en fait on pourrait écrire tout un livre sur l’art de choisir un titre (ça à peut-être déjà été fait d’ailleurs !  )


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